Immersion dans le bloc opératoire du robot Da Vinci

Après plus de 300 opérations en une année, l’HFR se réjouit des bénéfices autant pour les patients que pour les médecins. Reportage.

Le robot d'opération Da Vinci de l'HFR compte plus de 300 interventions en une année. © La Télé

Dans le bloc opératoire de l’HFR, la scène intrigue: le robot chirurgical Da Vinci agite ses quatre bras articulés à l’intérieur du corps d’une patiente. Pourtant, le chirurgien n’est pas penché au-dessus de la table. À quelques mètres de là, installé à une console, il dirige la machine grâce à des manettes et des pédales.

"Ce qui est particulier les premières fois qu’on opère avec le robot, c’est de ne pas toucher le patient. Mais finalement, la qualité de l’image est tellement bonne que notre cerveau nous renvoie des sensations semblables", explique la Dre Benedetta Guani, médecin adjointe en gynécologie et obstétrique à l’HFR.

Plus de confort pour les chirurgiens

Le robot ne révolutionne pas seulement l’acte chirurgical, il améliore aussi les conditions de travail des spécialistes. Assis à la console, ils évitent de longues heures passées dans des positions inconfortables.

"On travaille assis, donc ça nous évite des problèmes d’ergonomie, où on doit tordre nos bras et notre dos au-dessus du patient pour manipuler au mieux les outils. Ici, on a des manettes qui permettent une meilleure dextérité", détaille la Dre Guani.

L’appareil demande toutefois une certaine coordination. Les chirurgiens utilisent simultanément les manettes et les pédales, ces dernières permettant notamment de changer de bras de contrôle ou de diriger la caméra, capable de zoomer jusqu’à dix fois.

Une vision plus précise du corps humain

Le robot Da Vinci offre une précision et une visibilité accrues. "Grâce à la caméra et à son zoom, on voit toutes les structures que je n’avais jamais vues avant ailleurs que dans un livre d’anatomie !", confie la spécialiste.

Cette technologie réduit considérablement les risques de complications et d’infections. Elle raccourcit également la durée des interventions: une opération laparoscopique de 5 à 6 heures peut ainsi être réduite à 3 à 4 heures.

Une meilleure récupération

Les effets positifs se ressentent immédiatement sur la récupération des patients. "Normalement, le patient sort après deux jours en laparoscopie et cinq jours en laparotomie. Après une opération avec le robot, il peut sortir le lendemain. On peut l’expliquer car les patients ont moins de douleurs post-opératoires et ils utilisent moins de morphine", explique la Dre Guani.

Depuis son arrivée il y a un an, le robot est utilisé par trois services: la gynécologie, la chirurgie viscérale et la chirurgie thoracique. Avec ses quatre bras, il permet même à deux médecins d’opérer en parallèle grâce à deux consoles distinctes

La Télé - Cloé Pichonnat
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