La soirée presque parfaite de Sandro Schmid
Prolongé pour 4 ans, l'attaquant de Gottéron a forcé les prolongations contre Berne, mis un tir au but, mais n'a pas empêché la défaite 2-1.

Sandro Schmid a fait vivre une soirée riche en émotions à toute la BCF-Arena. Samedi, juste avant le match contre Berne, une vidéo diffusée sur l'écran géant de la patinoire est venue confirmer l'information sortie par le Blick vendredi: l'attaquant de 25 ans restera à Fribourg jusqu'en 2030, alors que Lausanne et Zoug étaient sur le coup. Une annonce suivie de longs applaudissements.
Spectaculaire durant les deux premiers tiers, le deuxième derby des Zaehringen a lui aussi a tenu toutes ses promesses. Gottéron a très souvent dominé, mais ce sont les Bernois qui ont mis le premier but par Marco Müller à deux minutes de la fin de la deuxième période.
À 22 secondes de la fin
Lors du troisième tiers, Julien Sprunger étant pénalisé pour une crosse haute, les Fribourgeois ont tenu à 4 contre 5 pendant 4 minutes. Une fois l'orage passé, ils ont érigé un siège autour du but défendu par un excellent Adam Reideborn. Et devinez qui a égalisé à 22 secondes de la fin du match? Sandro Schmid. Évidemment.
Le centre de la première ligne - c'est son entraîneur Roger Rönnberg qui le dit - aurait même pu offrir la victoire aux Dragons lors des prolongations, mais il lui a manqué un petit quelque chose. Il s'est rattrapé lors de la séance des tirs au but en battant Reideborn pour la deuxième fois de la soirée. Il est toutefois le seul Fribourgeois à avoir réussi à le faire, alors que le Bernois Hardy Häman Aktell a gagné ses deux duels contre Reto Berra pour donner la victoire aux siens.
À la fin du match, Sandro Schmid s'est présenté devant les médias pour disséquer cette soirée spéciale. Interview.
Sandro, pourquoi est-ce que vous avez fini par choisir Gottéron?
Sandro Schmid: je pense qu'on est en train de construire quelque chose de grand à Fribourg. On a un super coaching staff, une belle équipe, des gars importants, ... je voulais en faire partie.
Est-ce que vous avez douté?
Je ne vais pas mentir. Je me suis posé des questions, sinon je pense que j'aurais pris ma décision avant. J'ai regardé ce que toutes les équipes avaient à m'offrir, le positif, le négatif, ... ce n'était pas facile de faire un choix, mais je sais que j'ai pris la bonne décision.
Pourquoi quatre ans?
Il y a quelques détails dans le contrat dont je ne veux pas parler maintenant, mais je ne voulais pas m'engager pour plus longtemps que ça. C'est important pour moi d'être libre au cas où les choses changeraient. Je ne voulais pas être coincé pendant je ne sais pas combien d'années.
C'est une fierté de rester à Gottéron?
Absolument. Depuis que je suis petit, c'est mon club. Mes idoles, c'était Julien Sprunger et Andrei Bykov.
Est-ce que vous sentez que vous avez pris de l'importance?
J'essayais déjà d'être un leader, même avant de prolonger mon contrat. Je veux gagner et être un de ces joueurs qui tirent l'équipe en avant.
Votre entraîneur dit que vous êtes le centre de la première ligne...
C'est lui qui le dit. C'est son avis. Je sens la confiance qu'il place en moi, mais je pense qu'on a quatre premières lignes qui peuvent jouer contre n'importe quelle ligne. Ça m'est égal si je joue en première ou en quatrième ligne, du moment que j'ai du temps de jeu et que je peux aider l'équipe.


