"La solidarité entre collègues est plus forte"

Suite de la série sur les métiers indispensables au sein de l’HFR, avec le portrait d'une anesthésiste, en première ligne durant la crise.

On a tous une idée de ce que font les cardiologues ou les chirurgiens. Les anesthésistes, eux, sont moins connus, mais leur fonction est tout aussi importante. Ils ont d'ailleurs été mobilisés sur plusieurs fronts durant la crise. C'est le cas de Sara Selmi, qui a dû récemment rejoindre le service des soins intensifs de l'HFR.

Du bloc opératoire aux soins intensifs

"En tant qu'anesthésiste, on travaille au bloc opératoire dans différentes disciplines de chirurgie, mais on a également des prises en charge en obstétrique par exemple et on est responsable de la réanimation dans l'hôpital."

Pour Sara Selmi, la crainte de la contamination est très présente. "On travaille au niveau des voies aériennes, proche de la tête, donc on a eu très peur de contracter le virus. Quand je vais voir ma famille, j'ai peur de leur transmettre la maladie", explique la spécialiste qui avoue avoir été choquée durant la première vague, lorsqu'elle a vu arriver aux soins intensifs des gens extrêmement jeunes atteints par le covid-19.

Davantage d'entraide

Si la fatigue et le stress sont des sentiments qui ne la quittent plus depuis le début de la crise, Sara Selmi reconnaît aussi des points positifs, comme la solidarité entre les collègues qui s'est amplifiée face à l'adversité. "Ensemble on a vécu beaucoup de moments forts durant cette période", à l'image de cette patiente qui s'en est sortie après des semaines d'intubation. "Elle n'arrivait pas encore à parler, mais je voyais bien qu'elle s'efforçait de dire quelque chose. Quand enfin le mot est sorti de sa bouche: merci. Un mot simple, mais qui m'a mis les larmes aux yeux."

L'interview complète de Sara Selmi:

A lire également, notre article sur le métier de physiothérapeute.

RadioFr. - Sophie Corpataux
...