La vie d'un pilote fribourgeois

A quoi ressemble la vie d'un pilote de ligne? Portrait de Simon Haberkorn, qui travaille pour Swiss depuis 2011.

À 36 ans, Simon Haberkorn, établi à Riaz, a choisi une carrière professionnelle qui fascine ses amis et ses proches, un travail qui se mérite et demande de l'endurance.

"Pour moi, une semaine type, c'est de travailler quatre jours d'affilée, avec une rotation sur Genève, par exemple, où l'on va faire un aller-retour sur Porto pour ensuite aller dormir à Londres, explique le pilote fribourgeois. Le lendemain, on a à nouveau trois vols. Pour le troisième jour, on a quelque chose de peut-être plus long comme Hurghada ou Tenerife. Le dernier jour, on ferait un aller-retour sur Bruxelles avant de finir à midi. Donc, quatre jours de travail avec environ une dizaine de vols avant de revenir à la maison pour deux à trois jours."

Le bureau le plus sûr du monde

La préparation de chaque vol est minutieuse et le même rituel est répété inlassablement. Simon Haberkorn rencontre le copilote 1h05 avant le départ du vol. "Ensemble, on prend connaissance de différentes informations liées au trajet, notamment la météo. On se déplace vers l'avion environ 35 à 40 minutes avant le départ."

Après les vérifications d'usage, le pilote fribourgeois rejoint son cockpit, l'un des bureaux les plus sûrs au monde, selon lui. "La peur n'est pas rationnelle. En comprenant ce qui se passe à bord d'un avion, je pense que l'on peut la diminuer. On est très bien entraînés: on va tous les six mois se former au simulateur, il n'y a pas de raison d'avoir peur."

Rêve de gosse

Swiss compte aujourd'hui 1222 pilotes. Pour Simon Haberkorn, ce métier est un rêve d'enfant qu'il a concrétisé en 2011. Petit, il se passionnait déjà pour le monde de l'aviation. "J'avais la chance d'habiter proche de l'aérodrome d'Ecuvillens et de pouvoir m'y rendre à vélo. Je me souviens que mon grand-papa avait financé un de mes premiers vols passagers sur un petit avion depuis l'aérodrome. De fil en aiguille, j'y ai fait des rencontres qui m'ont permis de rester dans ce domaine. Cette passion ne m'a pas quitté depuis."

Pour avoir la chance de croiser la route du pilote à bord de son Airbus A220, réservez de préférence un vol au départ de Genève. Mais, dépêchez-vous, car le fribourgeois envisage un jour de faire plus de longs courriers au départ de Zurich.

La Télé - Jonathan Grossenbacher / Adaptation web: Mattia Pillonel
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