Les fraises ne craignent pas l'eau

La Ferme de la Source propose des fruits en autocueillette. La pluie de ce printemps n'est pas si catastrophique pour les fraises.

Fin de saison pour les fraises. les raisinets prendront très vite le relais. © Pexels

Le ciel est gris, mais il ne pleut pas ce lundi matin à Chésopelloz en Sarine. Et les températures sont idéales pour s'activer dans la fraisière. Les cueilleurs, majoritairement des retraités et quelques mamans avec des enfants en bas âge, ont les bras chargés de bidons, de saladiers et autres cageots remplis de fruits rouge vif. L'autocueillette remporte un franc succès à la Ferme de la Source.

Samuel de Oliveira (à gauche) et Samuel Engel (image: RadioFr.)

Voilà un an et demi que les Sams, entendez Samuel de Oliveira et Samuel Engel, se sont associés pour reprendre cette exploitation de sept hectares. Ils y cultivent des fruits et des légumes en agriculture intégrée, voie médiane entre le tout bio et les méthodes conventionnelles.

Les fraises aiment la fraîcheur et l'humidité

On ne va pas se mentir, le printemps qui se termine n'a pas été facile pour l'arboriculteur et l'ingénieur agronome. Entre le gel et la pluie, leurs cultures ont souffert et les récoltes sont moins abondantes. Pour les fraises, les pertes atteignent 10 à 20% mais contrairement à ce que l'on imagine, ces fruits des sous-bois aiment l'eau et les températures pas trop élevées. Alors évidemment, avec les averses abondantes des dernières semaines, il y a aussi pas mal de pourriture. Mais le reste est de bonne qualité et sucré comme il faut, parole de cueilleurs et de cueilleuses. "Elles sont très, très bonnes. On a déjà goûté sur place !", rigole une dame.

Tout le monde en raffole, même mon beau-fils !

Et que font-ils de ces kilos de fruits? "Je mélange 300 grammes de rhubarbe avec 700 grammes de fraises et je ne mets que la moitié de sucre. Ensuite, je cuis ça quatre à cinq minutes", confie une grand-mère. Tout le monde en raffole, même mon beau-fils", rajoute-t-elle. Un délicieux coulis qu'elle sert avec une glace vanille...maison évidemment !

Nous voilà donc rassurés pour les fraises. D'ailleurs, vous pouvez encore en ramasser jusqu'à la semaine prochaine. En revanche, pour les raisinets qui arrivent à maturation, les dégâts sont nettement plus importants à cause du gel. "Les grappes sont en train de se vider", se désole Samuel de Oliveira. Quant au reste des cultures, difficile de faire un bilan pour le moment. C'est en automne que l'exploitation réalise le gros de ses récoltes avec notamment les pommes. Mais pour les plantations de printemps, comme les patates douces ou les framboises, il a fallu viser les moments entre les précipitations pour travailler. "Ça n'a pas été facile!", s'exclame le cultivateur. Il ne faudrait pas plusieurs saisons de cet acabit.

RadioFr. - Sarah Camporini
...