Passages clés et conseils: voilà comment réussir sa course

Les 17 kilomètres de la course regorgent de passages emblématiques. Meilleure Fribourgeoise l'an passé, Marion Monney les passe en revue.

L'an passé, le Kényan Shadrack Kenduiywo a remporté la course Morat-Fribourg. Marion Monney donne ses conseils pour booster sa performance. © KEYSTONE

1. Départ de Morat

Chaque année, la Hauptgasse est le théâtre du départ de Morat-Fribourg. Que ce soit chez les élites ou les populaires, les blocs de départ se succèdent.
"Il y a beaucoup d’émotions différentes au moment du départ: de la pression, de l’excitation et du plaisir", raconte Marion Monney.

Pour la Fribourgeoise, il est important "de ne pas se laisser emporter sur les premiers kilomètres", car la course est longue et très vallonnée. Mais sait-elle déjà quelle stratégie adopter? "Oui, j’essaie d’avoir un plan dans ma tête avant le départ", explique Marion Monney. Mais surprise, elle n’en dira pas plus.

2. Première montée

À la sortie de Morat, les participants entament une longue montée jusqu’à Courlevon, en passant par Courgevaux. C’est d’ailleurs là que, l’an passé, Shadrack Kenduiywo a distancé ses adversaires pour remporter la course en solitaire.

"Il faut trouver son rythme pour cette longue montée et ne pas essayer de griller trop d’énergie", prévient Marion Monney. Si les élites passent cette difficulté sans problème, les populaires doivent faire preuve de prudence. La Fribourgeoise de 24 ans a un conseil pour celles et ceux qui courent Morat-Fribourg pour la première fois: "Il faut vraiment partir tranquillement. Si on a l’impression d’être à un bon rythme, c’est presque qu’on est déjà trop rapide."

3. Traversée de Courtepin

Après avoir quitté Morat et son public, les coureurs retrouvent la foule à Courtepin. La localité lacoise marque à peu près la mi-parcours. "On a des émotions partagées en arrivant à Courtepin", avoue Marion Monney. "On sait que la course est encore longue et la fatigue commence à se faire ressentir, mais il y a aussi de plus en plus d’encouragements."

Si la présence de spectateurs qui crient votre nom a tendance à booster, attention à ne pas s'emballer.

4. Montée de la Sonnaz

C’est le passage mythique de Morat-Fribourg, une sorte d’Alpe d’Huez à la sauce fribourgeoise. Tout le monde connaît le virage de la montée de la Sonnaz. Pourtant, ce n’est pas le passage le plus difficile de ce segment pour Marion Monney. "C’est là qu’il y a le plus de monde. La première montée (à Cormagens) est plus difficile, parce qu’elle est beaucoup plus raide et assez longue."

Pour arriver en haut avec encore un peu de jus, Marion Monney garde son rythme et évite de regarder le sommet. "Il faut s’économiser un peu pour bien relancer après la Sonnaz", conseille la coureuse giblousienne.

5. Le plateau de Saint-Léonard

Pour celles et ceux qui ont déjà couru Morat-Fribourg, ce passage peut très vite se transformer en enfer. "C’est là que l’on voit si on a trop donné pendant la Sonnaz ou pas", rigole Marion Monney. "Soit on prend du plaisir, soit nos jambes n’ont plus de répondant."

Un conseil si vous n’avez plus de jus? "Il faut sourire, donner l’impression que tout va bien et essayer de tromper un peu son corps", confie la Fribourgeoise. C’est d’ailleurs sur cette portion que l’on peut gagner passablement de temps si l’on a bien géré sa course.

6. La montée de la Rue des Alpes

"C’est la plus grande difficulté de Morat-Fribourg", prévient Marion Monney. Le panneau "dernier kilomètre" est passé, mais un véritable mur se dresse devant les coureurs. Si le conseil principal a été de s’économiser durant la course, il faut maintenant tout donner.

"Il n’y a plus grand-chose dans les jambes à ce moment-là, et c’est le mental qui joue", explique la Giblousienne. "Il ne faut pas s’effondrer et maintenir le rythme." C’est dans ce genre de passage que l’on peut perdre beaucoup de temps. Il faut alors se laisser porter par les encouragements pour arriver à la Place Georges-Python.

7. Ligne d’arrivée

Ça y est, après plus de 17 kilomètres de course, vous voyez enfin la fin.
"À ce moment-là, on souffre, mais on peut être très fier de ce que l’on vient d’accomplir", confie Marion Monney. Et l’après-course? "Je retrouve mes proches et je monte au ravitaillement prendre une pomme", sourit la Fribourgeoise.

En pensant déjà à l’an prochain? "Pas tout de suite! On va d’abord souffler un coup avant de se dire qu’on a hâte de la prochaine édition."

Radio Fribourg vous fera vivre la course élite en direct ce dimanche dès 9h45.

RadioFr. - Léo Martinetti
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