Les petits Fribourgeois ont présenté leur ville durable

Dix classes du canton sensibilisées au développement durable ont dévoilé jeudi à Bluefactory la maquette de leurs quartiers idéaux.

Les classes ont imaginé des quartiers assemblés sous la forme d'une maquette exposée à Bluefactory jusqu'à dimanche 22 mai. © Frapp

Des éoliennes, des toits végétalisés, des ruches pour les abeilles, mais sans oublier les routes ou l'hôpital. À y regarder de près, la ville idéale de demain selon les enfants s'éloigne peu de celle d'aujourd'hui, le grain de folie en plus, les polémiques en moins. Jeudi, dix classes du canton ont présenté le fruit de leurs idées dans la halle grise de Bluefactory. Leur maquette de 4m2 y est exposée jusqu'à dimanche dans le cadre des portes ouvertes du site d'innovation.

Pendant plusieurs mois, ces élèves des niveaux 3 à 6 Harmos ont exploré les thématiques liées au développement durable, aux espaces publics et à l'environnement bâti. Le projet a été développé par l'association Ville en tête, sur mandat de l'Etat de Fribourg. Les enfants ont d'abord été sensibilisés à travers des exercices en classe, avant de passer à la construction des parcelles assignées.

"J'ai appris que le béton crée de la chaleur, mais que la verdure des arbres rafraîchit la ville", résume par exemple Jade, élève de 5H à Saint-Aubin. "J'ai quand même fait un skatepark pour pouvoir s'amuser, ça m'a beaucoup plu." Ses camarades d'Estavayer-le-Lac, Rue, Charmey, Fribourg et Corminboeuf se montrent autant enthousiastes.  "C'est touchant de voir à quel point ils ont cherché des synergies pour organiser des systèmes de transports publics, de partage de voitures et de production d'énergie", explique Stefania Boggian, architecte et membre de Ville en tête.

Pour les autorités, l'exercice est réussi. "Les enfants sont les citoyens d'aujourd'hui", insiste le conseiller d'Etat Jean-François Steiert. "Aborder l'aménagement du territoire de manière ludique éveille les consciences. Leur point de vue nous est précieux, aussi." Le thème résonne particulièrement en ce mois de mai exceptionnellement chaud. "On vit une période critique. Les jeunes générations, qui sont les plus exposées, relaient ces questions d'avenir importantes", soutient Stefania Boggian. Le projet devrait être reconduit.

Frapp - Alexia Nichele
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