Mat Rebeaud: "La moto électrique va sauver notre sport"

Légende du motocross freestyle, le Broyard sera le manager de l'équipe suisse pour le Motocross des Nations en octobre. Retour sur sa carrière.

Matthieu Rebeaud était l'invité de Fribourg fait Maison jeudi. © La Télé

RadioFr: Mat Rebeaud, vous avez une nouveauté sur votre CV: vous êtes devenu manager de l'équipe suisse pour le Motocross des nations. Est-ce que vous pouvez nous parler de cet événement, qui est vraiment hyper important pour les pilotes?

Le Motocross des nations, c'est la plus grande course internationale de l'année: Trois pilotes par équipe nationale s'affrontent. Cette année, on a Valentin Guillot, Arnaud Tonus et Jeremy Seewer, une équipe très forte et motivée. 



Du motocross, vous en avez fait longtemps, avant de passer au freestyle. A quel moment vous avez compris que vous préfériez réaliser des figures acrobatiques?

Assez rapidement, en fait: j'étais bon dans les sauts et mauvais dans les virages! Pour mon papa, c'était très difficile car je viens d'une famille de motocross. Mais, il m'a toujours suivi et il assure la mécanique de la moto encore aujourd'hui. 

Vous vous êtes fait repérer très tôt dans ce domaine et ensuite, vous avez pu en faire votre carrière. Vous avez été un des pionniers....

Oui, j'étais dans la première génération. Effectivement, du coup, je n'ai jamais travaillé de ma vie (rires). J'ai fait un apprentissage de polymécanicien. Dès que j'ai eu mon papier en poche, j'ai fait que de la moto. Là, ça fait plus de 20 ans que je vis de mon sport, ma passion, mon métier.

Est-ce que vous avez eu un accident qui vous a stoppé pendant un petit moment dans votre carrière sportive?

Oui, mais je n'en parle pas. C'est un sujet tabou! 

Vous avez passé en 2022 sur une moto électrique. Quels sont les avantages et les inconvénients?

Le grand avantage de la moto électrique pour un pilote suisse, c'est que je peux m'entraîner quand je veux, sans embêter personne. Je crois en cette mobilité électrique: je suis persuadé que ça va sauver notre sport. 

Vous êtes allé au Japon, en Asie, dans le désert, sur la neige. Vous avez tout expérimenté...

Oui, j'ai eu beaucoup de chance. Durant ma carrière, j'ai été plus loin que j'aurais jamais pu l'imaginer. J'ai pu rouler aux quatre coins du monde dans des endroits extraordinaires. 

Aujourd'hui, vous donnez des cours d'initiation à des jeunes. Vous leur dites quoi à ces jeunes quand ils montent sur une moto?

Au début, ce sont des initiations. Ils goûtent un peu à ce sport, à cette vitesse. Le principal, c'est de s'amuser et d'avoir du plaisir. 

Vos fils, d'ailleurs, sont aussi sur la moto. À 4 et 7 ans, c'est juste?

Mes deux enfants roulent en moto électrique. Mais pour l'instant, pas de compétition: ils s'amusent autour de la maison et viennent à l'entraînement avec moi.

Vous avez arrêté la compétition complètement. Par contre, vous avez créé votre propre entreprise pour proposer des shows.

Je propose des shows pour des organisateurs d'événements ou des entreprises: je propose des offres clé en main, où j'arrive avec les pilotes et la structure, ou je m'adapte aux besoins de l'organisateur.

Quels sont vos futurs projets?

J'ai un gros projet à Lutry, avec une piste de motocross électrique: ce serait pour un public général, qui aimerait s'initier.

Ecouter l'interview complet: 

La Télé / RadioFr. - Karin Baumgartner
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