Noël au boulot: rencontre avec deux policiers
Quand il s'agit de sécurité publique, les professionnels ne chôment pas. Entretien avec deux responsables de la police fribourgeoise.

Être policier, on le sait, c'est assurer un service 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Même pendant les fêtes. Cette année, la permanence revient à Marc Andrey, chef de la police de sûreté. "La situation est relativement calme", fait-il remarquer. "On sait toutefois que la situation peut changer très vite, et qu'on peut être appelé à n'importe quel moment, devoir quitter un repas de famille."
"Si nos agents ont eu le temps de manger la dinde ou la bûche, ils sont contents", illustre son collègue Antonio Donoso, chef de brigade du renseignement judiciaire. L'occasion pour les deux responsables de souligner le rôle des proches. "Le métier de policier est émotionnellement lourd, on fait face à des événements tristes la plupart du temps." Son collègue abonde: "Oui, ça fait partie du travail. La famille nous apporte un équilibre, qui est important."
Plus d'infractions sexuelles
En cette période de fêtes, les délits liés à la surconsommation d'alcool sollicitent particulièrement les gendarmes. "Depuis quelques années, cette problématique s'est déplacée vers les mineurs", explique Antonio Donoso. "c'est quelque chose qui arrive surtout durant Nouvel An, moins pendant Noël."
Les professionnels remarquent aussi un changement depuis le mouvement Me Too. "On nous signale davantage d'infractions sexuelles", poursuit le responsable.