Nouvelle ère pour les producteurs de lait du Gruyère AOP

Depuis le 1er juillet, les producteurs laitiers pour le Gruyère AOP doivent cesser la traite robotisée. Reportage dans deux fermes du canton.

L'Interprofession du Gruyère estime que le robot de traite donne un goût âpre au fromage. Bertrand Godel a donc investi dans un carrousel de traite. © RadioFr.
L'Interprofession du Gruyère estime que le robot de traite donne un goût âpre au fromage. Bertrand Godel a donc investi dans un carrousel de traite. © RadioFr.
L'Interprofession du Gruyère estime que le robot de traite donne un goût âpre au fromage. Bertrand Godel a donc investi dans un carrousel de traite. © RadioFr.
L'Interprofession du Gruyère estime que le robot de traite donne un goût âpre au fromage. Bertrand Godel a donc investi dans un carrousel de traite. © RadioFr.
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Suite à une décision de l'Interprofession du Gruyère, les producteurs avaient dix ans pour se mettre aux normes en changeant leur système de traite ou alors quitter la filière du Gruyère AOP.

Cette modification a divisé. Certains agriculteurs se sont adaptés, d’autres ont quitté la filière du Gruyère AOP. C’est le cas de Jean-Pierre Castella. Il s’est tourné vers le lait d’industrie et le vacherin qui autorisent l’utilisation d’un robot.

Reportage complet:

Un allié précieux

Depuis presque 20 ans, Jean-Pierre Castella travaille au robot dans son exploitation de Sommentier. Cette année, avec son associé Nicolas Dumas, il a investi près de 200'000 francs dans un modèle dernier cri. Le robot est un allié précieux, car en plus d'aider à la traite, il fournit des informations sur les bêtes et leur état de santé.

Pour le Glânois, se mettre aux normes était trop contraignant. Il aurait fallu construire un bâtiment supplémentaire. "Nous sommes convaincus par le robot de traite et ne nous voyons pas revenir en arrière", confie-t-il.

Qualité de vie

Son confrère Bertrand Godel a décidé de se mettre aux nouvelles normes. Dans sa ferme d'Ecublens, il a investi plusieurs centaines de milliers de francs pour un carrousel de traite. Cette plateforme tournante permet de traire simultanément jusqu'à 28 vaches. L'Interprofession tolère ce système pour la production du Gruyère AOP.

Bertrand Godel compte rester dans la filière. Il reconnaît toutefois que certains avantages du robot lui manquent: "On a beaucoup perdu en qualité de vie. Avant, avec un robot de traite, on pouvait se permettre de répartir le travail sur la journée. Et le carrousel de traite nous oblige désormais à être deux personnes minimum."

RadioFr. - Emmanuel Bessadet / ar
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