"Selon nous la culture est quelque chose de nécessaire"

Alors que le Covid-19 perturbe une nouvelle fois les activités culturelles, les principaux concernés tentent de garder le moral. Exemple à Fri-Son.

La salle de Fri-Son - ici avec sa secrétaire générale Léa Romanens - restera à nouveau fermée pour la soirée de Nouvel An. © RadioFr.

La Suisse s'apprête à vivre, une fois de plus, un drôle de Nouvel An. La flambée de cas de Covid-19 menace les festivités alors que certaines ont même déjà été annulées. Ainsi, comme en 2020, il sera, à nouveau, difficile, voire impossible de fêter Nouvel An ce vendredi soir dans un bar ou une discothèque.

Plusieurs établissements fribourgeois ont en tout cas décidé de renoncer à leur traditionnelle soirée du 31 décembre à cause des restrictions sanitaires actuelles, jugées trop contraignantes. La faute à la règle de la 2G + qui demande l'attestation d'une vaccination ou d'une guérison au Covid avec en plus un test négatif. En ville de Fribourg, le Nouveau Monde et Fri-Son font partie des établissements qui ont décidé de jeter l'éponge.

"L'ambiance est morose"

"Normalement, le 30 décembre, c'est le jour où toute l'équipe de décoration travaille d'arrache-pied", souffle ce jeudi Léa Romanens, secrétaire générale de Fri-Son, au milieu de la salle qui sonne drôlement creux.

Fri-Son a décidé de fermer ses portes le 17 décembre dernier jusqu'au 24 janvier. "C'est un peu bizarre, car les soirées de Noël et Nouvel An sont toujours très attendues. C'est très déprimant, l'ambiance est peu morose", reconnaît Léa Romanens.

Bonne nouvelle, tout de même, la salle fribourgeoise a pu compter sur un excellent automne qui devrait lui permettre d'aborder sereinement 2022 au niveau comptable. "C'est davantage moralement que c'est pesant, constate Léa Romanens. Je n'en veux vraiment pas aux autorités, mais ça fait deux ans qu'on doit s'adapter chaque mois. On doit être prêts à fermer et rouvrir du jour au lendemain. C'est extrêmement fatigant."

Néanmoins, cette période creuse a, au moins, le mérite d'accorder un peu de répit aux acteurs culturels. "Personnellement, ça faisait 15 ans que je n'avais pas pu vivre des fêtes et une soirée de Nouvel An en famille et/ou avec des amis", avance Léa Romanens qui explique aussi travailler sur de nouveaux projets culturels pour la suite.

Enfin, malgré les incertitudes qui planent encore et toujours, la secrétaire générale de Fri-Son veut garder le moral. "On a un métier magnifique qui consiste à rendre les gens heureux. On se rattache donc à cela, on croit au fait que la musique est nécessaire pour une majorité des gens", avance-t-elle.

En Gruyère, le centre culturel Ébullition à Bulle a aussi décidé d'annuler ses festivités cette année. Toutefois, en substitution, il mise sur un événement virtuel. De son côté, la plus grande discothèque du canton, Globull, a décidé de maintenir les festivités. Un centre de test est prévu à La Tour-de-Trême. Ces soirées restent néanmoins toujours conditionnées aux règles sanitaires en vigueur. Tout peut bouger très vite.

RadioFr. - Mehdi Piccand
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