200 manifestants pour soutenir la cause palestinienne

Brandissant leurs drapeaux et criant leur solidarité au peuple palestinien, 200 personnes se sont réunies pour revendiquer notamment un cessez-le-feu immédiat des bombardements et faire cesser le soutien financier et économique de la Suisse pour Israël.

Les manifestants expriment leur soutien à la Palestine, mais réprimandent aussi le comportement passif du gouvernement suisse. Pour Mohammed qui fait partie du collectif Solidarité Palestine à la tête de la manifestation, participer est plus que nécessaire." On doit être ici. Ces personnes sont bien sûr victimes de l'occupation, mais elles sont aussi les victimes de toutes les autres qui n'ont rien fait et qui n'ont rien dit."

Pour cette troisième manifestation depuis le 07 octobre dernier, le cortège initialement prévu n'a pas pu avoir lieu. Pour cause, les autorités fribourgeoises l'ont interdit, surtout en raison du flux de personnes trop élevé dans l'espace public en ce week-end de Black Friday.

Sur Instagram comme pour les manifestants, cette mesure sidère.

Mohammed explique : "Pour moi, c'est absurde. Des gens sont en train de mourir et on favorise la consommation à la place de se lever et de dire stop au massacre."

La guerre déclenchée par l'attaque du 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien a amené Israël à bombarder le territoire palestinien sans relâche, dans le but d'effacer le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007. Les deux camps ont cessé les tirs depuis vendredi comme une "pause humanitaire". Cela a aussi mené à une libération des otages. 

Pour Solidarité Palestine, il est difficile de se réjouir de cet évènement dans le contexte actuel. " 150 personnes sont libérées, mais cette libération coute très cher pour le reste des Palestiniens. Les sentiments de ces personnes sont mélangés entre la joie et aussi la tristesse. Ils sont libres, mais au prix du sang d'autres Palestiniens". 

De la même manière que les mobilisations précédentes qui avaient rassemblé jusqu'à 500 personnes, la manifestation s'est déroulée sans heurts ni friction. Toutefois, les autorités restent vigilantes, car la situation n'est pas sans risque en raison de la thématique extrêmement sensible. Une nouvelle manifestation est prévue mercredi prochain à la place Georges-Python.