15ᵉ place aux Mondiaux de High Diving pour Pierrick Schafer
Le jeune fribourgeois a participé aux Mondiaux de natation à Doha au Qatar. Ce dernier s'est illustré dans la discipline du High Diving.
Pierrick schafer, âgé de 21 ans et fribourgeois d'origine, a terminé à la 15ᵉ place des championnats du monde de natation 2024 au Qatar dans la ville de Doha. Il a concouru dans la discipline du High Diving, soit le plongeon de haut vol. Ce sport consiste à s'élancer d'une plateforme se trouvant à 27 mètres de hauteur, tout en effectuant des figures, pour terminer dans un bassin d'eau. Cette année, c'était la première compétition du jeune sportif dans cette pratique. Interview.
Qu'est-ce que vous retenez de cette expérience aux mondiaux de Doha?
C'était une première grosse compétition dans ce sport qui est relativement nouveau pour moi, donc j'en retire plein d'expériences, une envie de continuer et de progresser. Sur place, il y avait clairement une grosse concurrence, c'était inimaginable à mon niveau de faire un top 3. J'ai tout de même été surpris par mon résultat, mais il faudra s'accrocher pour la suite.
À quoi on pense au moment de s'élancer depuis la plateforme?
On pense à ce qu'on va faire et on plonge qu'on va réaliser en répétant dans sa tête les mouvements. On avertit la sécurité, qui est en bas, qu'on va bientôt sauter. On réfléchit encore quelques instants, mais au moment du saut, il faut un peu se déconnecter. Par la suite, j'enchaîne plusieurs figures, puis au dernier moment, je regarde l'eau, je me redresse pour être comme un piquet, et je rentre dans l'eau en faisant le moins d'éclaboussure possible. Tout cela vraiment en l'espace de quelques secondes, et on finit par pénétrer l'eau à près de 85 km/h.
Comment faire pour effectuer un saut sans faute?
Le mieux, c'est d'arriver le plus droit possible, en mettant les mains le long du corps et de rester gainé au maximum. Tout ça demande de la préparation physique toute l'année pour essayer d'être le plus solide possible. À ces vitesses-là, l'eau devient bien dure, si on la prend sous le menton, il peut y avoir des conséquences dramatiques.
Vous êtes champion suisse de plongeon au 1 mètre et au 3 mètre, qu'est-ce qui vous a motivé à changer de discipline?
Durant ma transition du Collège à l'Université, le plongeon commençait à m'ennuyer et un ami m'a conseillé le saut à 27 mètres. C'est donc l'envie de renouveau et les encouragements de mon camarade qui m'ont poussé à me diriger dans cette discipline.
Comment vous faites pour vous entrainer sans les structures de 27 mètres?
Il est vrai qu'il existe deux structures d'une telle taille dans le monde, une en Floride et une autre en Chine. Alors, je m'entraine dans une piscine, où il y a un plongeon de 10 mètres. Ce qu'on fait dans la pratique, c'est qu'on sépare les plongeons en deux: on exerce une partie après l'autre. Après, c'est seulement au moment du jour-j qu'on combine les deux et on espère juste que ça passe.
Vous avez aussi participé à un plongeon en République Tchèque, à quel point la discipline est répandue dans le monde, selon vous?
Je pense que ça reste tout de même un sport de niche, vraiment peu pratiquer. Il y a aussi beaucoup de risque associé à la pratique, donc je dirais qu'on peut le classer dans la catégorie des sports extrêmes. De plus, la quantité de saut que l'on peut faire à cette hauteur est limitée par nos capacités physiques. Avant, Redbull avait testé la compétition à 30 mètres de hauteur, mais ils se sont vite rendu compte que c'était trop haut et trop violent. D'ailleurs, je ne fais jamais plus de cinq sauts par jour à cette hauteur.