"Marty Design" décore la tête de 450 sportifs aux JO

L'entreprise broyarde a été mandatée par des athlètes et des marques pour les Jeux Olympiques de Pékin. Reportage dans son atelier.

Dédé Marty a réalisé les casques de plus de 450 sportifs pour les Jeux Olympiques de Pékin. © RadioFr.

Lara Gut-Behrami, Petra Vlova, Justin Murisier, Corinne Suter ou encore Théo Gmür sont quelques-uns des plus de 450 sportifs olympiques et paralympiques à porter un casque signé Marty Design. Fondé il y a 40 ans, cet atelier de Cheyres est spécialisé dans la personnalisation de casques notamment, de moto, de voiture, mais aussi de ski.

En 2019, son fondateur Dédé Marty est approché par la marque de matériel de protection Uvex, qui lui demande alors de créer un design à l'occasion du plus grand événement sportif du monde, les Jeux Olympiques. "On a proposé quatre modèles à leur demande, et un cinquième selon notre idée. C’est celui-là qui a été retenu", raconte le Broyard.

Mandat inédit

Dédé Marty reste ensuite plus d'un an sans nouvelles d'Uvex. En 2021, grosse surprise. "Un jour, un livreur nous a apporté 150 casques, alors qu’on n’attendait rien. C’est comme ça qu’on a appris qu’on avait eu le contrat. Par la suite, 180 autres casques sont arrivés." Durant plusieurs mois, les cinq employés de l’entreprise ont travaillé d’arrache-pied pour les livrer dans les temps.

Ces casques-là, ce sont ceux qu’on peut voir à la télévision: dorés et brillants. Tous identiques. "J’ai fait ça avec les Jeux Olympiques, simplement parce qu’à ce moment-là, on n’avait pas de travail. Les autres sports étaient à l'arrêt. Le reste du temps, je n’aurais pas accepté. Cette commande m’a finalement permis de garder mes quatre ouvriers durant six mois de plus", indique Dédé Marty qui travaille aujourd’hui seul dans son entreprise.

Une reconnaissance internationale

Les casques travaillés par Dédé Marty respectent des critères très stricts. "Quand un casque sort de mon atelier, il y a une étiquette qui indique quand il a été fait et pour qui, quel poids il faisait quand il est entré dans l’atelier et celui qu’il faisait en sortant. Ce sont des critères de sécurité pour les constructeurs", explique le peintre-designer.

Différents aspects qui permettent à la "griffe" du Broyard d’être reconnue dans le monde entier. "A l'échelon international, on n’est que 15 à répondre à ces critères de sécurité", conclut-il.

Ecouter le reportage complet:

RadioFr. - Lauriane Schott
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