"Sauvez les Laviaux": le débat

Le 28 septembre, les Fribourgeois voteront sur l'inscription du lac de la Gruyère dans la Constitution cantonale pour mieux le protéger.

Un lac, deux invités pour en débattre: Leonardo Gomez Mariaca (à g.) , membre du comité "Sauvez les Laviaux" et Alexandre Vonlanthen, président du PLR Fribourg. © KEYSTONE/Frapp

Le 28 septembre prochain, la population fribourgeoise sera appelée à se prononcer sur l’initiative "Sauver les Laviaux", qui propose d’inscrire dans la Constitution cantonale un article spécifique visant à préserver et protéger le lac de la Gruyère et ses rives en tant que patrimoine naturel cantonal.

Cette initiative est née en réaction au projet de vague artificielle Goya Onda, finalement abandonné après l’intervention de Berne. Elle soulève toutefois des questions plus larges sur l’avenir du développement touristique autour du lac.

L’enjeu central du débat oppose deux visions: d’un côté, la volonté d’ancrer constitutionnellement une protection renforcée face aux projets de tourisme de masse; de l’autre, l’argument selon lequel les protections légales existantes sont suffisantes et qu’une inscription constitutionnelle risquerait de bloquer tout développement futur.

Les deux camps en présence

Pour défendre le "oui" à l'initiative, Leonardo Gomez Mariaca, vice-président des Verts Libéraux et membre du comité d'initiative, argue qu'il manque une "boussole politique" et une vision claire pour l'avenir du lac de la Gruyère. Il plaide pour un tourisme durable qui respecte le patrimoine naturel, estimant que les citoyens doivent pouvoir se saisir de leur territoire via l'outil démocratique de l'initiative.

Face à lui, Alexandre Vonlanthen, président du PLR Fribourg et du comité du "non", considère que cette initiative constitue un "doublon" inutile qui risque de bloquer tout développement futur. Il met en avant l'existence du plan directeur régional de la Gruyère qui définit déjà des zones de développement limitées et des zones à protéger, estimant que le cadre légal actuel est suffisant pour préserver le lac tout en permettant un développement maîtrisé.

Ecoutez le débat complet:

RadioFr. - Rédaction
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