"Si le déficit persiste, des restrictions sont possibles"

Finances, démissions en cascade: Fribourg Olympic est-il en danger? Entretien avec le nouveau vice-président du club, Patrick Grobéty.

Patrick Grobéty évoque les défis de Fribourg Olympic. © KEYSTONE /Frapp

La situation financière de Fribourg Olympic inquiète: l'an dernier, le club a bouclé la saison avec un déficit de 120'000 francs et pour cette saison, les pertes, pour le moment, sont à peu près similaires. Le club est-il en danger?

Le terme "danger" est un peu fort. Bien que des difficultés budgétaires existent, le club a des perspectives de sponsors et de promesses financières. Les finances sont sous contrôle pour cette saison et la suivante, mais des mesures doivent être prises à long terme pour stabiliser la situation.

Quelles actions sont mises en place pour améliorer les finances du club?

L'accent est mis sur les sponsors actuels et futurs. Il faut aussi des stratégies pour renouveler les contrats existants, et optimiser les buvettes. De l'autre côté de la rue, on a le club de hockey qui fait très bien les choses, ça inspire. 

Vous avez investi personnellement dans la société en décembre dernier. Quelle importance accordez-vous à cet investissement?

Le montant en soi n'est pas important. Ce qui compte, c'est la volonté d’améliorer l'infrastructure du club pour assurer sa pérennité. 

En cas de déficit cette saison, la Ligue va forcément demander des garanties avant de lui attribuer sa licence pour la saison prochaine. Cela vous inquiète?

La Ligue fait son travail: ils contrôlent nos comptes. Si le déficit persiste, des restrictions sont possibles, voire des problèmes à obtenir la licence. 

Tous les clubs de basket en Suisse s'inquiètent pour leurs finances. Quelle est la solution commune?

Le basket n'est que le 13e sport national. On n'a pas autant d'exposition que le hockey sur glace ou le foot. Swiss Basket en est conscient et a des idées pour aider les clubs. Mais on a tous des objectifs différents: nous, on vise l'Europe, d'autres visent juste le maintien.  

Plusieurs démissions ont eu lieu au sein du club. Il faut être un peu fou pour rejoindre le comité...

Les démissions sont liées à des conflits internes, ça reste une aventure humaine. Une nouvelle équipe est en train de se préparer: à nous de fédérer ces gens, et peut-être rajeunir aussi un peu le comité. 

La relève est un autre défi. Il y a la volonté de renforcer les liens entre l'Académie et l'équipe première...

Le principal défi est de renforcer la transition entre l'académie et l'équipe première. Beaucoup de jeunes talents formés à l'académie partent vers d'autres clubs en quête de temps de jeu. Nous souhaitons favoriser cette intégration, afin de garder nos jeunes talents et leur offrir les opportunités nécessaires pour évoluer au plus haut niveau.

Ecoutez l'interview complet:

RadioFr. - Nathan Gendre
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