Trinix: "On aime bousculer les codes"
Leur rencontre avec David Guetta, leur 1er Olympia, leur nouvel album "Origin": Lois et Josh envoient leurs bonnes ondes et on s'en délecte!

Radio Fribourg: Vous avez explosé sur TikTok avec des remixes et des vidéos ultra positives. Est-ce que vous avez été surpris par des artistes qui ont commencé à vous suivre ou vous ont contacté?
Trinix: On est toujours surpris même encore aujourd'hui. On a la chance d'avoir un contenu tourné vers l'international et de recevoir des messages de plein d'artistes comme Fergie, Nicky Jam... L'un des premiers c'est David Guetta qui nous avait envoyé un super message il y a quelques années. C'était trop cool, et comme quoi la vie est bien faite, on fait sa première partie ce soir.
Votre top 3 des plus belles rencontres ou moments vécus en 2024?
L'Olympia - numéro 1, c'était un truc de ouf de jouer dans cette salle mythique où tous les grands artistes qu'on admire ont joué. En plus c'était marqué "complet" en dessous. Les Vieilles Charrues - un festival qu'on rêve de faire depuis qu'on est tout petit, c'était vraiment incroyable d'y jouer. Les collaborations avec Aya Nakamura et Corneille - ça c'est les trois highlights de l'année 2024.
Comment s'est passée votre rencontre avec David Guetta?
C'est comme si un chrétien rencontrait le pape! On était agréablement surpris parce qu'on ne savait pas trop à quoi s'attendre. On s'est pris une claque d'humilité. C'est quelqu'un de très humble, très gentil, intéressé et surtout passionné. C'est rare dans ce milieu. Tout ce qu'on peut souhaiter, c'est d'être un jour comme lui et d'avoir ce comportement-là.

Vous avez encore des rêves, des challenges?
Je pense que le jour où il n'y en a plus, c'est le jour où il faut peut-être s'arrêter. Justement on en parlait avec David Guetta, lui encore il a plein de challenges. Il y a encore plein de belles choses à faire : Coachella, Madison Square Garden, plein de festivals. Ça fait deux ans que ça commence à marcher en France et en Europe, mais on aimerait bien s'exporter aux États-Unis où il y a plein de choses encore à faire.
Comment avez-vous vécu l'Olympia par rapport au Zénith?
L'Olympia pour nous, c'était vraiment un vrai truc qu'on voulait faire depuis qu'on était gosses. Le Zénith moins, mais l'Olympia, c'était vraiment un gros gros rêve. Donc on s'est mis une grosse pression, comme pour un mariage. Pour le Zénith, on a appris de nos erreurs, on était plus détendus, juste là pour passer un bon moment.
Pour votre nouvel album "Origin" qui sort le 29 août, comment avez-vous choisi les cultures et les voix avec qui collaborer?
En fait, on n'a pas vraiment choisi, il n'y a pas de choix réfléchi. Il y a 12 titres, 12 destinations, c'est un vrai tour du monde. Le but c'était de retranscrire l'énergie qu'on peut avoir sur nos réseaux sociaux en allant chercher des talents du monde entier. On voulait revenir à la base, à l'essentiel, à l'origine, sans se poser de questions sur "est-ce que ça va marcher pour les radios ?"
On remarque que plus les choses sont faites avec le cœur et sans chercher de but final, plus ça marche. "Waichimora" par exemple, c'est un morceau qu'on a fait en 30 minutes, qu'on a d'abord posté sur Insta pour rigoler. On n'avait même pas prévu de le sortir parce qu'on s'était dit "ça ne va pas marcher, c'est de la bossa nova". En deux mois, ça a fait 50 millions de streams.
Vous ne vous fixez pas de limites musicales?
C'est pour ça qu'on a sorti des sons avec Aya, Tayc, Mariana Froes... On ne veut pas être mis dans une cage. Nous, on veut juste faire de la musique. Quand Josh et moi, on sent que cette musique est bonne, on la sort. C'est vraiment juste un ressenti artistique et personnel. Des fois on va faire des trucs ultra bizarres, mais si ça nous fait plaisir, on le fait.
Stromae serait votre collaboration rêvée?
Je pense que c'est le rêve d'une vie. Que ce soit musicalement ou sur tout le reste, on est vraiment fan de lui. On s'est intéressé à sa carrière et tous les trucs dont on parle, lui il a vécu la même chose. Après "Alors on danse", tout le monde l'attendait sur quelque chose de précis, il a fait aux antipodes de tout ça. Il y a des radios qui ont dit "jamais de la vie on jouera ça". On se reconnaît vachement en lui, je pense qu'il fait de la musique pour kiffer.
Il y a eu un cadre particulier pour l'écriture de cet album, comme pour "Altitude" pendant le confinement?
Non, justement. Le but c'était de faire quelque chose avec le cœur sans trop se poser de questions. Tout comme on fait de la musique au quotidien sur les réseaux sociaux, l'essence de ce projet c'était de retranscrire ça. On avançait petit à petit depuis un an et demi sans se mettre la pression. On s'est dit "quand il sera terminé, on le sortira". Et là, il est fini.
L'idée, c'est de montrer que tous les sons peuvent se marier?
C'est ça, bousculer les codes. Là on ne nous attend pas, comme Stromae a pu le faire. C'est marrant, personne ne nous attend là. C'est un truc de partage, on essaie de mêler nos univers. Par exemple sur le son avec Sofiane Pamart, les deux univers sont présents, c'est une pépite le morceau.
Rencontre avec le duo électro lyonnais Trinix à l'occasion de leur venue au Paléo Festival le 27 juillet dernier: