Fribourg engage la lutte contre les îlots de chaleur urbains
Un guide aidera les communes du canton à prendre des mesures face à ce phénomène. Une cartographie des zones vulnérables complète l'action.

36°C ressentis devant l'église du Christ Roi, 32°C au jardin du Domino ce lundi matin: Fribourg n'est pas épargnée par les îlots de chaleur. Ces zones urbaines, où la chaleur oppresse et étouffe, sont le résultat d'un aménagement minéral, sans place pour la végétation. 300 mètres plus loin, à côté du collège Sainte-Croix, sous l'ombre des arbres, le thermomètre atteint 20°C.
Quelles mesures prendre pour lutter contre ces îlots de chaleur urbains? Sur mandat du Service de l’environnement (SEn), la Haute école d'ingénierie et d'architecture de Fribourg (HEIA) et le bureau de consulting biol conseils sa ont élaboré un guide pour répondre à cette question. La brochure accompagne les responsables communaux dans leurs réponses face aux îlots de chaleur en proposant une méthodologie adaptée à chaque territoire.
La ville de Fribourg n'est effectivement pas la seule touchée par ce phénomène. En parallèle, 18 communes urbaines et périurbaines du canton, jugées prioritaires, disposeront d'une cartographie de leurs zones de vulnérabilités. Parmi elles, Romont, Estavayer, Bulle ou encore Châtel-Saint-Denis.
Une pression des usages
Le but du guide est de rendre plus accessible les notions techniques liées aux îlots de chaleur. La brochure fournit des pistes de réflexion et propose des mesures concrètes. "Par exemple, l'arborisation d'une place publique ou l'ombrage d'une cour d'école, indique Melinda Zufferey-Merminod, cheffe de la section climat du SEn. Ce sont des mesures qui s'intègrent au plan climat et pour lesquelles les communes peuvent recevoir un soutien du canton."
A noter que ces mesures ne sont pas simples à mettre en place, les zones sensibles n'étant pas toujours adaptées, comme le souligne Delphine Gaillard, cheffe du secteur du développement urbain de la ville de Fribourg. "En ville, il y a une pression des usages sur le dessus, mais aussi sur le dessous. Dessus, on va avoir de la mobilité douce, du stationnement, des pistes cyclables, des voitures, des fêtes, des terrasses. Et, au sous-sol, on a les canalisations, les câbles, les réseaux d'eau, qui empêchent notamment de planter."
Les communes ne sont pas contraintes d'agir, mais simplement encouragées par le canton. La Ville de Fribourg publiera à la fin du mois un dépliant thématique à destination de ses habitantes et habitants et du monde professionnel.
Voir le reportage de La Télé: