Une Fribourgeoise aux Mondiaux de nage en eau glacée
Habituée de la baignade hivernale, Claudine Schafer participe aux championnats du monde de nage en eau gelée.
La nage en eau froide, c'est du sérieux. Les 5e championnats du monde se déroulent jusqu'à dimanche à Samoëns, en Haute-Savoie. Au programme, des courtes distances, 50 mètres ou 100 mètres, mais aussi une course de 1000 mètres.
La Fribourgeoise Claudine Schafer va participer à trois courses lors des championnats. Elle prendra part au 50 mètres dimanche, au 100 mètres samedi et au relais d'1 km dimanche aussi.
Le froid, on ne le ressent pas vraiment pendant qu'on nage, mais plutôt lorsqu'on sort de l'eau.
On ne se jette pas à l'eau comme ça, prévient la Fribourgeois, mère de deux enfants. "Je pense qu'il faut tout d'abord être bien préparée et s'exercer régulièrement. Le froid, on ne le ressent pas vraiment pendant qu'on nage, mais plutôt lorsqu'on sort de l'eau." Des médecins surveillent d'ailleurs la course. Pour pouvoir participer, les nageurs ont dû passer des tests médicaux, notamment un électrocardiogramme.
La sportive d'élite souligne encore qu'à la sortie de l'eau, il faut se réchauffer lentement. Pas de douche très chaude en sortant du bain: elle se réchauffe en marchant après s'être habillée, sans mettre trop de couches, et en buvant un thé ou une soupe.
Une motivation de fer
La Singinoise d'origine a grandi à Giffers et a vécu dans le canton jusqu'à ses 23 ans, avant de déménager à Genève. Plus jeune, Claudine Schafer a déjà participé à de nombreux triathlons, avec plusieurs Iron man au compteur. C'est pour soulager ses tendinites qu'elle s'est mise, il y a quatre ans, à se baigner dans l'eau froide du lac Léman tout au long de l'année.
Depuis, Claudine Schafer s'est prise au jeu de la compétition. L'an passé, elle s'était rendue en Russie pour la qualification aux championnats du monde. "C'est un peu leur sport national, il y a même des enfants qui participent à ce genre de compétitions", se souvient-elle.
Une expérience immersive, littéralement, qui lui a laissé de bons souvenirs. "Il avait fallu sortir près de 150 tonnes de glace du fleuve Neva pour préparer le bassin. L'ambiance était vraiment incroyable, et c'est aussi ça qui me motive à continuer."