Une technologie fribourgeoise qui repère les déchets
L'entreprise Cortexia a mis au point un système optimisant la propreté urbaine. Cette technologie a séduit l'EPFL et des villes européennes.
Une directive européenne, encourageant la récolte séparée des biodéchets, entre en vigueur le 1ᵉʳ janvier prochain. Cette nouvelle norme pousse les nations européennes à fournir des efforts concernant le développement de systèmes de recyclage. Afin d'effectuer une transformation optimale des débris en gaz ou en compost, ceux-ci doivent être de bonne qualité.
Pour récolter des déchets avec le moins d'impureté possible, l'une des solutions est de les "traiter" à la sortie. Néanmoins, cette opération peut être relativement coûteuse pour les entreprises de tri, entre 30 et 100 CHF la tonne.
Une alternative à 3 CHF
La société Cortexia, qui compte 15 collaborateurs à Châtel-Saint-Denis, propose une alternative plus économique: 3 CHF la tonne, en travaillant en amont avec des caméras qui repèrent les intrus dans les déchets et évaluent la qualité de ces derniers.
Les véhicules de voirie sont alors équipés de caméras, qui elles-mêmes, sont reliées à un ordinateur analysant le nombre de débris au sol et leur nature. Avec cet outil, les communes peuvent améliorer la qualité de la récolte et faire baisser le coût du traitement des déchets.
Cette technologie, qui utilise l'intelligence artificielle, a déjà séduit certaines métropoles européennes telles que Hambourg, Francfort ou encore Bruxelles. Désormais, la société châteloise travaille sur le développement d'un nouvel algorithme en collaboration avec l'EPFL. Les deux organisations réunissent leur force pour tenter d'élaborer un système 2.0 qui puisse détecter les déchets même lorsque la luminosité est de faible intensité. Ce dernier sera testé d'ici à la fin de l'année à Genève.