Georges Godel élu à la présidence de Cremo

L'ancien conseiller d’État a été élu vendredi matin à une large majorité à la présidence du Conseil d'administration du groupe laitier.

Georges Godel avait renoncé à toute fonction officielle au début 2022 après la parution de son livre. © KEYSTONE

Le Conseil d'administration de Cremo, réuni en assemblée générale extraordinaire vendredi, a élu Georges Godel à sa présidence. L'ancien conseiller d’État entre en fonction dès maintenant.

Il succède à Alexandre Cotting, qui s'en est allé avec effet immédiat au tout début de l'année, suite à un désaccord à propos du mode de gouvernance de l'entreprise. Georges Godel va terminer son mandat jusqu'en juin, puis se fera réélire pour quatre ans, sauf surprise.

À 70 ans, Georges Godel revient ainsi dans la vie publique après avoir quitté toute fonction officielle, notamment la présidence des TPF et le conseil d'administration de la BCF. Le centriste s'était retiré en janvier 2022 après la publication de son livre "Secrets et confidences d'un ancien président".

Avec Cremo, il reprend une barque chahutée. Sous turbulences, le groupe laitier avait annoncé en octobre dernier la fermeture progressive de son site de Lucens. "En 1994, Cremo avait aussi des turbulences", rappelle le fraîchement élu président. "Ça fait partie de la vie d'une entreprise."

Une place légitime

Élu par une grande majorité des actionnaires, Georges Godel est certain d'avoir une légitimité au sein de l'entreprise fribourgeoise. "J'ai un actionnaire qui est venu me chercher pour ce poste et j'avais des réticences", explique-t-il. "Puis, après beaucoup de discussions, différentes personnalités m'ont dit que j'étais l'homme de la situation pour assurer la pérennité de l'entreprise. J'ai donc accepté ce défi."

Si on ne prend pas ce job au sérieux, on n'a rien à faire ici.

Pourtant, Georges Godel n'avait jamais eu pour intention de reprendre la présidence du groupe de l'industrie laitière. "Ce sont les producteurs de lait, la Fédération des sociétés fribourgeoises de laiterie qui sont venues à trois reprises chez moi pour me convaincre", assure-t-il. C'est ce facteur qui a décidé le Fribourgeois à endosser son nouveau rôle.

Pour ce qui est des critiques qui lui sont faites, l'ex-conseiller d'État a décidé d'en faire fi.  "Si on ne prend pas ce job au sérieux, on n'a rien faire ici. Le but est maintenant de convaincre le Conseil d'administration pour avoir une ligne claire entre nous, et de s'aligner avec la direction pour réussir." L'heure est donc plutôt à la préparation qu'aux questionnements.

Frapp / RadioFr. - Sophie Corpataux / ra
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