Glucose Festival: la jeunesse de Riaz prête main-forte

Le Glucose Festival, qui se tient du 5 au 8 juin à Riaz, renaît après une pause liée à des dettes. Interview de son président Yvan Rochat.

Le Glucose Festival peut accueillir environ 6'000 personnes sur les quatre jours de fête. Plusieurs artistes fribourgeois sont attendus, dont le musicien Lozange. © DR

RadioFr: Etes-vous prêts à accueillir le public jeudi soir?

Yvan Rochat: On est presque prêts. On doit soigner encore quelques détails dont le manque de bénévoles par-ci, par-là... C’est vrai qu’ils se font de plus en plus rares. Mais on va trouver une solution pour combler les rangs.
Côté finances, l’économie actuelle est un peu plus difficile, c’est clair. Mais on a reçu du soutien, ce qui nous a permis de respecter notre budget. Bref, on sera prêts à accueillir les gens jeudi soir.

En 2019, vous affichiez une perte de près de 50'000 francs. Comment avez-vous réussi à sauver le Festival Glucose?

On a mis en place un groupe de travail pour aller chercher des fonds. On a été aidés par la jeunesse de Riaz, notamment à travers une vente, ce qui nous a donné un sérieux coup de main. Des entreprises et des communes nous ont également soutenus. Grâce à cela, on a pu rembourser la dernière facture en suspens. Bien sûr, entre-temps, le Covid est arrivé. C’est aussi pour ça que notre septième édition n’a lieu qu’en 2025.

Qui faisait partie de ce groupe de travail?

Ce sont des gens motivés, issus de Riaz et des alentours. On est allés les chercher pour réfléchir à ce qu’on pouvait mettre en place afin que le festival continue à exister ici. On avait la volonté de maintenir le festival, parce qu’il anime et fait vivre le village.

Cette année, vous proposez une scène payante, un village festif et 15 concerts gratuits. C’est un mélange de formats. Est-ce une formule pour assurer la survie du festival?

On a toujours eu une scène gratuite lors des éditions précédentes. À l’époque, tout se passait dans une grande cantine. Aujourd’hui, la nouveauté, c'est qu'on a réparti les espaces pour créer un vrai village, plus proche de l’esprit d’un festival. Il y a donc toujours cette scène gratuite avec 15 concerts, un bar à vin pour ceux qui veulent se poser tranquillement, un espace food trucks au centre, une terrasse avec des chaises longues, et bien sûr, la scène payante dans le hall de gymnastique de l’école de Riaz.

Cette année, vous accueillez l’humoriste Nora Hamzawi et des spectacles d’improvisation pour les écoles. C’est une nouveauté?

Pas vraiment. On a toujours proposé de l’humour, mais c’est la première fois qu’on reçoit une humoriste reconnue. Pour les spectacles d’improvisation, c’est une tradition réservée aux écoles de Riaz et, en partie, à celles de Bulle. Selon les éditions, on a aussi proposé des chanteurs ou du théâtre d’improvisation.

Quels objectifs devez-vous atteindre cette année pour qu’il y ait une huitième édition en 2026?

L’objectif est simple: arriver à l’équilibre. On ne cherche pas à faire du bénéfice, mais à stabiliser le budget. En fonction des finances, on verra ensuite si on peut relancer une édition 2026, et comment l’améliorer. On a dû revoir notre budget à la baisse et aller chercher davantage de soutiens, ce qui n’est pas évident… Le concept du festival, lui, fonctionne. On est simplement devenus plus rigoureux côté finances, en cherchant à économiser et à trouver d’autres solutions.

RadioFr: Cela passe aussi par une programmation différente?

Oui, un peu. Après six ans d’absence, c’était difficile de reprogrammer certains artistes sur la grande scène. On a donc fait des choix plus économiques, sans pour autant nuire à la qualité. Je pense que, cette année, aussi bien la scène gratuite que la scène payante offrent des spectacles de qualité.

RadioFr. - Yann Girard
...