"J'espère que je pourrai être agriculteur toute ma vie"
Malgré les incertitudes et la crise de la filière du lait, certains n'hésitent pas à se lancer dans le métier d'agriculteur avec passion.
À 18 ans, après avoir terminé son apprentissage d'agriculteur, c'est l'heure pour Rémy Berthoud de travailler sur l'exploitation familiale aux côtés de son père. Pour lui qui a grandi près des vaches, il faut y croire, même si c'est compliqué de se lancer dans cette filière, notamment en raison des prix des denrées et des normes toujours plus contraignantes.
"Le principal, je pense, c'est la motivation", sourit le jeune Fribourgeois. "On ne peut pas décider de tout, mais on espère que ça s'améliorera et que je pourrai faire ce métier jusqu'au bout. C'est mon principal objectif."
La famille Berthoud s'occupe de 130 vaches. Pour William, le père, c'est un soulagement de savoir que l'exploitation va se transmettre une nouvelle fois de père en fils, mais surtout d'avoir quelqu'un à l'avenir qui va l'aider dans toute la paperasse. "Il y a un avenir pour l'agriculture", affirme-t-il. "Comme tout autre métier, ça a beaucoup évolué, mais en se battant, il arrivera à ses fins."
Le jeune agriculteur souhaite encore se préparer pour reprendre les cours l'année prochaine et passer son brevet agricole avant de se concentrer sur l'exploitation familiale. "Je ne rêve pas d'une ferme de mille vaches", explique Rémy Berthoud. "J'espère juste que je pourrai faire ça toute ma vie."
Le Fribourgeois pourra compter sur sa sœur, Adeline, pour l'aider à tenir la ferme. Étudiante en agronomie, elle imagine s'associer avec son frère pour reprendre l'exploitation à l'avenir.
