La base aérienne de Payerne fête ses 100 ans

En septembre 1921, la municipalité de Payerne recevait le contrat pour utiliser le terrain qui accueille aujourd'hui la base aérienne de Payerne. "Au départ, ce terrain qui s'appelait "L'Estivage" était essentiellement agricole", explique Michael Leuthold, commandant de la base aérienne de Payerne. Au milieu des années 1930, Payerne a décidé d'offrir à la Confédération 35 hectares de terrain pour agrandir la place d'aviation. Un autre hectare pour la construction d'une caserne en ville de Payerne.

"Entre la première et la deuxième Guerre mondiale, c'était un point d'appui, un aérodrome où avaient lieu quelques cours par année", détaille Michael Leuthold, "pendant la deuxième Guerre mondiale, son rôle a un peu changé, avec la construction d'une piste en dur. Et avec l'arrivée des avions à réaction, les pistes ont été allongées."

En 1993, l'aérodrome militaire de Payerne obtient son statut de "base aérienne". C'est en 1993 également que les communes voisines soutiennent l'achat du F/A-18, avec dans la foulée un programme de construction de 100 millions de francs pour préparer l'arrivée de ces avions.

Ouverture aux civils

En 2013, la base aérienne de Payerne s'ouvre à une utilisation par les civils, essentiellement pour des voyages d'affaires. "Ce qui est intéressant, c'est que le contrat de 1921 stipulait déjà une utilisation mixte. Par la suite, on a restreint cette utilisation civile", explique Michael Leuthold. Chaque année, les avions militaires ont la possibilité d'effectuer 11'000 mouvements (atterrissage ou décollage). La base aérienne est pour l'instant en dessous de ce plafond, puisque environ 9'000 mouvements militaires sont effectués. Pour les civils, le plafond est à 8'400. "On en est encore très loin", indique Michael Leuthold sans donner de chiffre, "mais leur nombre augmente chaque année".

Nouvelle mission depuis 2021

Depuis le début de l'année 2021, la base aérienne de Payerne a une nouvelle mission : s'occuper 24h sur 24, 7 jours sur 7, de la police du ciel. Avant cette année, elle ne devait s'en occuper que de 6h à 22h, chaque jour. "Nous avons deux avions F/A-18, prêts à décoller en tout temps, en 15 minutes", explique Michael Leuthold. "C'est une mission essentielle en temps de paix. En temps de crise, on protège la neutralité du pays."