Les effets pervers du bodypositivisme

Accepter son corps et ses rondeurs, c'est bien, mais il ne faut pas être dans le déni de son obésité. Entretien avec une spécialiste.

La thérapeute Sara Stevan a ouvert un cabinet à Fribourg pour aborder les troubles du comportement alimentaires avec une approche nouvelle, mêlant psychanalyse et philosophie. © RadioFr.

Le bodypositivisme est né dans les années 70 aux Etats-Unis. Le principe? Accepter son corps et ses kilos, sans avoir peur du jugement des autres. Ce mouvement social a amené beaucoup de femmes à lâcher leur complexe et à se détacher des normes de beauté imposées par la société. Mais il peut avoir un effet pervers.

Le problème est que certains influenceurs sur les réseaux sociaux font de leur obésité un business, alors que c’est une maladie, ce qui inquiète la Fribourgeoise Sara Stevan, philosophe et thérapeute en troubles du comportement alimentaires. "C'est un mouvement qui incite à avoir une image positive de soi, mais qui fait le déni de la santé et aussi des troubles alimentaires qui peuvent être derrière l'obésité". 

Sara Stevan a fondé un cabinet pour aider ses patientes et ses patients à retrouver un équilibre alimentaire sain.

Une conférence appelée «Obésité : Mirage #bodypositiviste ? Surpoids et troubles alimentaires à l'âge des réseaux sociaux» aura lieu ce jeudi à 19h au Werkhof en basse-ville de Fribourg. L’entrée est gratuite, mais l’inscription obligatoire.

RadioFr. - Karin Baumgartner
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