Les Fribourgeois mangent un million de cuchaules par an
Malgré de bons chiffres dans le canton, L'interprofession de la Cuchaule AOP souhaite exporter davantage. La faute à quelques obstacles.
Ce mercredi se déroulait l'assemblée générale de l'association faitière de la Cuchaule AOP. Une trentaine de personnes se sont rassemblées, réunissant boulangers, meuniers et céréaliers. Le constat général est positif. Entre 2019 et 2023, les ventes ont progressé de 30 %, pour atteindre le million d'unités. L'un des produits les plus emblématiques du canton de Fribourg avait obtenu sa certification AOP en 2018.
Cependant, les ventes se cantonnent en grande majorité aux frontières fribourgeoises. La faute, principalement, aux conditions précises à respecter pour que la cuchaule puisse bénéficier de l'appellation d'origine protégée et ne soit pas simplement considérée comme une brioche au safran.
Deux jours pour vendre
Tout d'abord, l'ensemble des ingrédients, à l'exception du safran, doivent provenir et être préparés dans le canton. De plus, une fois cuite, la brioche doit être vendue dans les 48 heures. Difficile, donc, de l'exporter dans le reste de la Suisse. Les producteurs de cuchaule doivent également passer chaque année un test lors duquel une note est attribuée sur la couleur, le goût ou encore la texture de leur création.
Les contrôles, rigoureux, ont été mis en place pour lutter contre les contrefaçons. Malgré tout, certains continuent, parfois involontairement, à tromper la clientèle en présentant des produits sous l'appellation officielle, alors qu'il ne s'agit que d'un pain au safran. "Nous dénonçons toutes les fraudes au chimiste cantonal. Une inspection est effectuée et une rectification est ensuite apportée", explique Daniel Blanc, directeur de l'interprofession.
Ce dernier réfléchit à une solution pour augmenter le nombre de boulangers autorisés à vendre de la cuchaule AOP, car actuellement dans le canton, seule une cinquantaine peut le faire.
