Mieux voir les aveugles et les malvoyants
Mercredi à Pérolles, la Fédération suisse des aveugles et malvoyants (FAFR) a sensibilisé la population fribourgeoise à l'handicap visuel.

A l’occasion de la Journée internationale de la canne blanche, les passants du boulevard de Pérolles pouvaient s’essayer à une activité immersive au stand de la Fédération suisse des aveugles et malvoyants : marcher les yeux bandés et se repérer uniquement au moyen d’une canne, tout en suivant un marquage au sol.
Une expérience qui a pour but de mieux comprendre le quotidien vécu par les personnes atteintes d’un handicap de la vue. "Ce qui m’a surtout surpris, c’est la sensation de ne voir presque plus rien, ni à gauche, ni à droite, ni tout droit", raconte un participant. "Ça donne vraiment un sentiment d’insécurité", confie-t-il.
"Les pavés ne sont pas aux normes"
Pour les personnes aveugles ou malvoyantes, se déplacer au quotidien en ville présente de nombreuses difficultés. Elles dépendent en grande partie du comportement d’autrui et des aménagements qui leur sont destinés.
"Sur Pérolles, on des trottoirs plats et lisses, mais au quartier du Bourg, les pavés ne sont pas aux normes. Se déplacer est très compliqué pour les aveugles et les malvoyants. Vous pouvez aussi vous retrouver dans une situation où il y a un chantier mobile qui n’est pas forcément bien signalé. Il y a un risque de chute.", explique Christophe Rollinet, président de la FAFR.
Demander la permission et ne pas brusquer
Si des marquages au sol sont présents sur le boulevard de Pérolles pour faciliter les déplacements des personnes souffrant d’un handicap visuel, cette mesure est loin d’être suffisante pour garantir l’autonomie des aveugles et des malvoyants, estime le président. Selon lui, d’autres mesures comme des cours de sensibilisation ou des adaptations du mobilier urbain devraient être prises pour assurer la sécurité de ces personnes.
Pour porter assistance à une personne aveugle ou malvoyante, Diana Andrea, responsable de la défense des intérêts FAFR, donne ses recommandations: "Il faut toujours leur demander la permission et ne pas les brusquer."