Ni harcèlement ni abus de pouvoir au SEnOF
Un audit a été mené suite à l'affaire Ducrest. La direction du Service de l'enseignement obligatoire de langue française est blanchie.
Abus d'autorité, climat toxique ou encore harcèlement: certains députés fribourgeois avaient dressé un tableau sombre du Service de l'enseignement obligatoire (SEnOF) il y a un an et demi. Des critiques qui faisaient suite au litige entre l'ancien directeur du CO de La Tour-de-Trême et le SEnOF.
Un audit externe, demandé par le Grand Conseil, vient d'être rendu public. Et il dresse une tout autre image de ce service de l'Etat, auquel sont rattachées les écoles primaires et les CO du canton de Fribourg.
L'audit souligne d'abord que les accusations de harcèlement, de climat de peur ou d'abus d'autorité ne sont pas fondées. Rien n'atteste non plus de conflits d'intérêts au sein de la direction du SEnOF, conclut le rapport.
Autre question au cœur de cet audit: le niveau des élèves à la sortie de l'école obligatoire. Là encore, aucun élément ne permet d'attester une baisse des compétences des jeunes Fribourgeois et Fribourgeoises.
Harcèlement dans les écoles: une ligne téléphonique
Si les accusations portées contre la direction du SEnOF sont infondées, l'audit a mis en lumière des cas de souffrance au travail. Des enseignants ont signalé du harcèlement et du mobbing. Il s'agit par exemple d'autoritarisme, de menaces, de traitements de faveur ou d'humiliations qui peuvent venir de la part de directeurs ou directrices, de collègues, de parents ou encore d'élèves.
Afin de répondre à cette problématique, une ligne téléphonique sera créée pour que les enseignants puissent dénoncer ces cas de manière anonyme.
Les parents recevront aussi un document qui leur rappellera les moyens adéquats pour régler les conflits avec un ou une enseignante ou l'école.
Quant à l'organisation du SEnOF, plusieurs mesures seront mises en place dès l'année prochaine. Les premières consistent à renforcer les compétences en ressources humaines, la gestion de projet et la communication d'un des plus grands services de l'Etat de Fribourg.
L'audit, mené par une entreprise privée, a coûté environ 200'000 francs, indique la conseillère d'Etat, Sylvie Bonvin-Sansonnens.