"On a toujours essayé de pointer ce qui fonctionnait bien"
Le 3e épisode de notre série sur les métiers de l'HFR plonge dans les coulisses de l'hôpital, où sont analysés les besoins du personnel.

Marie Verdon est business analyst à l'Hôpital cantonal fribourgeois. Elle est chargée de récolter les demandes et les besoins de collaborateurs de l'établissement hospitalier pour ensuite y répondre.
Les procédures dont elle est en charge ont été accélérées pendant la crise. Aujourd'hui, "tout est condensé, tout est accéléré", explique-t-elle. Parfois, entre le moment où Marie Verdon récolte un besoin et où il aboutit à une décision, il peut se passer des mois. "Là, on nous demande que ça aille plus vite", mais aller vite ne signifie pas agir dans la précipitation. "On ne va pas se lancer dans un processus sans y réfléchir".
Dépistage pour les femmes enceintes
L'HFR a parfois dû prendre des mesures dans des laps de temps très limités. Par exemple, pour la mise en place d'un test de dépistage au Covid-19 pour les femmes enceintes.
En 5 jours, il a fallu "réunir tous les partenaires et faire avec les contraintes existantes, discuter avec le laboratoire et les capacités à disposition. Il faut aussi tenir compte des ressources du service concerné: est-ce qu'il faut engager du personnel ou alors on fait avec les effectifs déjà existants?"
Suivi des chiffres Covid
Travailler dans les coulisses de l'hôpital, c'est aussi avoir accès à toutes les statistiques générées par l'activité de l'établissement. Et en particulier, le nombre de patients Covid-19. Des données mises à jour du lundi au vendredi et accessibles au public. "C'est assez effrayant car je ne vois que les chiffres, sans voir les personnes qui sont hospitalisées et en souffrance", souffle Marie Verdon.
Mais comme plusieurs de ses collègues interrogés, la business analyst souligne néamoins que la crise a permis une meilleure collaboration entre les différents secteurs de l'HFR. "Tout le monde a mis du sien pour que les choses fonctionnent. D'habitude on essaie de pointer ce qui ne va pas, là c'est le positif qui a pris le dessus, en essayant de pointer ce qui fonctionne bien", conclut-elle.
Le témoignage complet de Marie Verdon:
A lire également, les portraits de Thomas Grobéty, physiothérapeute, et de Sara Selmi, anesthésiste.

