Une cinquantaine de chercheurs en soutien à l'occupation

Professeurs et chercheurs de l'Unifr demandent notamment au rectorat de renoncer à l'usage de la force policière contre les manifestants.

Les signataires estiment que l'occupation est démocratique et respectueuse. © Frapp

Une cinquantaine de professeurs, d'enseignants, de chercheurs, de personnel administratif et technique manifestent leur soutien à l'occupation de l'Université de Fribourg. Dans une lettre ouverte, ils expriment leur solidarité avec les étudiants pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza.

"Il existe manifestement un besoin des étudiant·es d'exprimer publiquement leur sentiment d'injustice face à tant de destruction et de mort", défend la lettre. "Ils et elles s'indignent du risque de génocide que la Cour internationale de Justice reconnaît comme plausible." Pour les signataires, l'occupation est pacifique, démocratique et respectueuse de la bonne marche de la vie académique. Ils demandent au rectorat d'entrer dans un dialogue constructif avec les occupants, ainsi que de renoncer à la force policière et à toute sanction pénale.

Concernant le boycott des institutions académiques israéliennes, la lettre note cependant qu'il est "difficile à envisager, car le dialogue scientifique est d'une importance capitale pour la démocratie et la science." Mais elle demande tout de même à l'Université de cesser toute collaboration avec les institutions impliquées dans le conflit jusqu'à ce qu'Israël respecte le droit international.

De son côté, l'Université répond que c'est le droit du personnel de soutenir la manifestation. Elle souligne cependant que cette lettre ne représente pas la position officielle de l'institution.

Le rectorat n'a d'ailleurs pour l'instant pas répondu aux demandes des occupants. Sur le site Internet de l'Université, la page qui mentionnait autrefois la solidarité de l'institution avec l'Ukraine a été modifiée et exprime désormais un soutien envers les chercheurs et étudiants du monde entier, sans mentionner spécifiquement le conflit au Proche-Orient, ni celui en Ukraine.

Frapp - Mattia Pillonel
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