Les pompiers fribourgeois en mode séduction

Malgré des effectifs suffisants, les bataillons de pompiers fribourgeois continuent de recruter après avoir vu leur nombre diminuer.

Près de 2700 personnes font partie des pompiers dans le canton de Fribourg. © KEYSTONE

Les différents bataillons de pompiers fribourgeois ont organisé, jeudi dernier, une journée cantonale de recrutement. L'objectif de cet événement était, bien entendu, de trouver de nouveaux soldats du feu. En 2023, près de 2'700 personnes étaient engagées dans les pompiers, contre 3'700 en 2022. Une baisse qui fait suite à l'entrée en vigueur, en janvier 2023, de la loi sur la défense incendie et les secours (LDIS). Ce texte a permis de regrouper les différents corps de sapeurs-pompiers en cinq bataillons (Broye, Lac, Singine, Sarine et Sud du canton).

En résumé, cette diminution s'explique principalement par un regroupement des activités dans 38 bases de départ. Patrick Michel, président de la Conférence des commandants de bataillon, assure cependant que le nombre de pompiers présents dans le canton est toujours suffisant et respecte les recommandations de la LDIS.

À cela s'ajoute un autre phénomène : le changement de mentalité au sein de la société concernant l'engagement des gens dans les sociétés villageoises. "Il y a encore des carriéristes qui font 20 à 25 ans de service chez les pompiers, mais ils sont de moins en moins nombreux", explique Patrick Michel. "En moyenne, un pompier s'engage maintenant pour huit à dix ans", ajoute celui qui est également commandant du bataillon de la Broye fribourgeoise.

Si le nombre de pompiers en activité est correct, il faut tout de même rester vigilant, surtout dans un système de milice, prévient Patrick Michel. D'où l'importance de recruter et de former les aspirants sapeurs-pompiers. "Tout le monde peut devenir pompier, il suffit d'en avoir envie", sourit Pascal Zwahlen, commandant du bataillon Sarine. "Mais il y a tout de même certaines contraintes", prévient-il. Il y a notamment des services de piquet, des exercices et, bien entendu, des interventions.Si les pompiers disponibles le soir et le week-end ne manquent pas, ce sont essentiellement ceux disponibles en journée qui font défaut. Pour remédier à ce manque, un label "employeur partenaire" a, par exemple, été créé en 2022. Ses objectifs sont de valoriser l’implication des entreprises, de les inciter à embaucher des sapeurs-pompiers volontaires ou à accepter que leurs employés s'engagent. Au total, une personne souhaitant devenir pompier doit suivre cinq jours de formation.

RadioFr. - Léo Martinetti
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