Retraite de Julien Sprunger: les réactions de supporters

Le n° 86 des Dragons a officialisé lundi sa dernière saison. Mercredi à la BCF Arena, nous avons fait réagir les fans lors du match contre Ajoie.

On a recueilli les réactions de supporters à la BCF Arena mercredi soir. © Frapp

Un genou à terre, le poing sur le cœur, Julien Sprunger a salué son public mercredi soir en fin de match, qui avait commencé plutôt calmement. Des chandails #86 dans les gradins, des chants au nom de l'emblématique capitaine des Dragons résonnent dans toute la patinoire pendant plusieurs minutes. L'émotion flotte déjà dans la BCF Arena, même si le moment des adieux n'est pas encore là.

Voici la réaction générale à la nouvelle tombée lundi: à bientôt 40 ans, Julien Sprunger raccrochera les patins en fin de saison. Deux jours plus tard, face à Ajoie, il a répondu de la plus belle des manières. À la 25e minute, Sprunger inscrit le 3-0. Son 406e but sous le maillot fribourgeois. Un record: celui du meilleur buteur de l'histoire de la National League pour un seul et même club.

Les supporters, eux, savaient que ce moment viendrait. Mais savoir n'empêche pas de ressentir. "C'est la fin d'une époque", souffle Damien. "Ça m'a fait mal au cœur. Il n'y aura bientôt plus de joueurs que j'ai connus au début." Il rappelle les moments cruciaux où l'attaquant a fait la différence: "Il a toujours été là quand c'était important: matchs tendus, but à la dernière seconde, but de la victoire…"

Pour Cindy, venue, comme d'autres, spécialement avec le maillot de Sprunger sur le dos, les sentiments sont vifs. "Julien Sprunger, c'est l'un de mes joueurs préférés", glisse-t-elle. "C'est une légende!" Ce qui rend le capitaine si spécial à ses yeux? "C'est un homme qui aime le public et dans les vestiaires, de ce que l'on sait, ça se passe aussi bien avec ses coéquipiers. Dès qu'on l'appelle à la fin des matchs, c'est le premier à venir, aussi."

Un modèle pour les jeunes

Tous les fans interrogés s'accordent sur un point: l'annonce n'était pas vraiment une surprise. "Il fallait s'y attendre", résume Grégoire. Pour lui, le timing est approprié: "Il faut laisser la place aux jeunes. Il a tellement fait pour le club, faire une année de plus, ça aurait été trop." Habitant d'Estavayer, Julien Sprunger représente bien plus qu'un simple joueur: "Il a fait toute sa carrière à Fribourg. C'est un exemple pour beaucoup de jeunes qui jouent dans les petits clubs et une idole pour les petits", soutient Noé. 

Sandra, elle aussi présente lors du départ d'Andrei Bykov, fait le parallèle entre les deux joueurs: "C'est presque dommage que ce ne soit pas en même temps!" dit-elle avec le sourire. Pour elle, Sprunger incarne bien plus qu'un numéro sur un maillot: "C'est une grande personne, intègre, respectable, un sacré modèle pour les anciens comme pour les nouveaux."

Un dernier objectif: le titre

L'heure n'est pas encore aux adieux définitifs. Les supporters gardent espoir de voir leur capitaine soulever un dernier trophée. "Qu'il continue comme ça et qu'on essaie d'avoir le titre pour qu'il finisse en beauté", lance Philippe. "Ce serait vraiment une belle manière de quitter la glace." Nicolas abonde: "Gagner une deuxième Coupe Spengler et finir avec un titre à Fribourg, ce serait que du bonheur!"

Un avenir au sein du club?

Une question revient dans toutes les conversations: Julien Sprunger restera-t-il au sein de Fribourg-Gottéron après sa carrière de joueur? L'idée séduit unanimement. "Je pense que c'est très bien qu'il reste dans le club puisqu'il est là depuis toujours", répond Cindy.

Philippe en est convaincu: "Comme Bykov, entraîneur des jeunes, je pense qu'il va rester dans le club. Ses connaissances, ses relations seraient des atouts pour Gottéron, d'une manière différente."

Frapp - Alexia Nichele
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