Désaccords sur l'énergie entre Fribourg et la Confédération
Ce mercredi, Fribourg a rendu public son avis sur les restrictions à adopter en cas de pénurie d'électricité cet hiver.

Consulté comme les autres cantons sur le plan du Conseil fédéral, Fribourg n'a pas rendu que des remarques positives. D'abord, les installations sportives, culturelles et de loisirs devraient pouvoir continuer à ouvrir, même lors du 4e niveau de restrictions, parce que ces entreprises ont déjà été fortement touchées par la pandémie
Le contingentement de l'électricité constitue également un point qui fâche.
D'après Fribourg, des exceptions doivent être plus clairement prévues pour des acteurs tels que les hôpitaux, la filière du lait ou encore les opérateurs de téléphones indispensables pour les numéros d'urgence par exemple. Tous ont besoin de courant en continu et devraient mieux être protégés des coupures, estime le Canton.
Pas d'injustice
Dans l'optique de savoir quelles limitations appliquer à quelle entreprise, en cas de tension, la Confédération propose de calculer la quantité d'énergie consommée. Puisqu'elle est lissée sur plusieurs années, c'est encore un nouveau problème du point de vue cantonal.
Pour cause, les entreprises ayant déjà pris des mesures pour économiser de l'énergie les années précédentes devront faire autant d'efforts que les autres. Une conséquence perçue comme injuste, puisqu'il leur sera plus difficile de réduire la voilure.
Plusieurs pistes
Pour éviter d'arriver à des délestages, le Canton de Fribourg a plusieurs pistes à explorer. Parmi elles, on songe à inciter les entreprises qui stoppent habituellement la production l'été pour de la maintenance, à le faire déjà cet hiver. Une compensation financière leur serait alors versée.
Il est également envisagé d'autoriser une plus grande flexibilisation du travail en facilitant notamment la production industrielle la nuit. Par ce biais, la consommation d'énergie se concentrerait durant les heures creuses.
Le canton de Fribourg appelle aussi le Conseil fédéral à initier un rapprochement avec l'Union européenne pour diminuer les risques de pénurie à l'avenir. L'objectif : mieux collaborer afin de pouvoir bénéficier par exemple d'achats groupés au niveau de l'énergie avec les autres États de l'UE