Michel Simonet fait le buzz sur Instagram

Le cantonnier de Fribourg s'est fait tirer le portrait par le photographe Davide Nestola. La vidéo a reçu plus de 300'000 J'aime.

Davide Nestola a rencontré Michel Simonet au bas de la rue de Lausanne. © Davide Nestola

Son nom ne vous dit peut-être rien, mais le Fribourgeois Davide Nestola cartonne sur les réseaux sociaux. Sa spécialité? La "streetphotography" ou l'art d'immortaliser des gens au hasard dans la rue, en Suisse et dans le monde entier, au gré de ses voyages. Ses rencontres, il les partage sur les réseaux sociaux., où il dévoile les coulisses de son art.

Sourires, confidences et bienveillance caractérisent ses échanges. Sur fond de musique classique, les gens se livrent au gré des questions de Davide. Ce dernier déclare avant tout partager des histoires d'humains. Des histoires, donc, avant des clichés. Le Fribourgeois, polyglotte, sous-titre ses vidéos en anglais, pour qu'elles soient visionnées à l'international.

La beauté au milieu des déchets

Le sujet de l'une de ses dernières sessions improvisées: Michel Simonet, le célèbre cantonnier et romancier fribourgeois à qui l'on doit "Une rose et un balai". C'est tout naturellement dans les rues de Fribourg que les deux hommes ont fait connaissance. L'un poussant son chariot, orné d'une rose rouge, l'autre muni de son appareil photo.

"Je suis curieux. Je vois toujours cette rose, quelle est son histoire?", a demandé le photographe. "Ça fait bientôt 37 ans que je suis balayeur, a commencé Michel Simonet. Je promenais mon char, plein de saleté. Je me suis dit: "on va mettre quelque chose de joli pour contrebalancer. Un peu de beauté au milieu des déchets'. J'ai d'ailleurs écrit un livre là-dessus: 'Une rose et un balai'."

Michel Simonet évoque aussi son métier de balayeur, qu'il trouve formidable, mais qui est très mal considéré. "J'avais fait des études, mais j'ai choisi de travailler dehors, pour la collectivité. J'ai écrit ce livre après 30 ans de métier. Une manière d'allier mon côté intellectuel à mon côté manuel". Une déclaration qui a forcé l'admiration du photographe.

Dans les commentaires de la publication, majoritairement en anglais, de nombreuses personnes ont été charmées par cette discussion. Plusieurs d'entre elles ont d'ailleurs exprimé le vœu de lire le récit de Michel Simonet suite à cette vidéo. "Maintenant, je dois soit attendre une version anglaise du livre, soit apprendre le français", a plaisanté un utilisateur.

Frapp - Anaïs Rey
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