Un premier "salon" en mixité choisie à Fri-Son

La salle organise ce jeudi une soirée pour les minorités de genre. Un débat sur l'inclusivité est né autour d'un article de presse.

Fri-Son fera un bilan de cette soirée test en non mixité choisie. © Frapp

Fri-Son organise ce jeudi le premier salon FLINTA, une soirée dédiée à un public composé de femmes, lesbiennes, intersexes, non-binaires, transgenres et agenres. L'événement vise à inclure les minorités de genre dans un environnement bienveillant et sécurisé.

Pour l'occasion, certains ne sont pas les bienvenus. "Cis-men stay away in solidarity" ("Restez à l'écart par solidarité"), est-il demandé aux hommes cisgenres, c'est-à-dire ceux qui s'identifient au sexe assigné à la naissance.

Depuis la publication d'un article de La Liberté sur l'événement, un débat est né sur les réseaux sociaux autour de cette question: l'inclusion d'un groupe socialement dominé doit-elle se faire par l'exclusion du groupe dominant?

"Les discriminations, le harcèlement sont des phénomènes qui arrivent à Fri-Son", rappelle sa secrétaire générale Léa Romanens. "On répond à la demande de personnes qui ont besoin de se sentir dans un espace sécurisant. Si ces choses n'existaient pas, on n'aurait pas besoin d'organiser ce type d'événement."

L’édition 2021 de l’enquête Panel Suisse LGBTIQ+ a montré par exemple que plus de 80% des personnes issues des minorités de genre subissent des discriminations structurelles et que près de 54% sont exclues socialement en raison de leur identité. Les personnes sondées ont aussi indiqué être victimes de blagues déplacées et exposées à des regards insistants dans les espaces publics.

La Télé - Cloé Pichonnat / an
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