Le 30km/h à Fribourg, ça change quoi pour les cyclistes?

Le risque d'accident est moindre en zone 30, mais les cyclistes se doivent de rester attentifs au code de la route. On fait le point.

Le 30 km/h en ville de Fribourg est en vigueur depuis le 2 octobre. © KEYSTONE/Jean-Christophe Bott

Depuis près de deux mois, vélos et voitures roulent presque à la même vitesse en ville de Fribourg. Pour PRO VELO, l'introduction du 30 km/h amène plus de sécurité sur les routes, particulièrement pour les cyclistes. "C'est une vraie amélioration", salue Grégoire Kubski, président de l'association

La faîtière soutient ce changement, notamment pour une question de sécurité: les limitations diminuent grandement les risques d'accidents graves. "Une personne percutée par une voiture à 50 km/h a seulement 20% de chance de survie, contre 90% à 30 km/h", note Grégoire Kubski, qui cite les statistiques de l'OMS.

Les mêmes limitations pour tout le monde

Si le risque d'accident grave est moindre en zone 30, les vélos restent soumis aux mêmes règles sur la circulation, souligne la Police cantonale. Et contrairement au 50 km/h, il est désormais plus facile pour les vélos de dépasser les limites.

Pour rappel, tous les cyclistes sont amendables (généralement 30 francs) pour un dépassement de vitesse. Les vélos électriques allant jusqu'à 45 km/h ont des plaques et peuvent donc être flashés par les radars. Pour les vélos électriques à 25 km/h et ceux non motorisés, c'est un peu plus compliqué. Ils doivent être interceptés par la police, ce qui demande un dispositif sur place.

Une question de cohabitation

Laurent Rey, chef de la police de la circulation et de la sécurité routière, indique tout de même que, dans la majorité des cas, les contrôles sur les vélos ne sont pas liés à la vitesse, mais au non-respect des règles. Il prend l'exemple du cycliste se sentant en sécurité dans une zone 30 et qui grille un feu rouge ou roule sur un trottoir. La police prévoit par ailleurs de faire plus de prévention et de contrôle au niveau des problèmes de comportement et de vitesse.

"On attend une responsabilité personnelle, autant des automobilistes que des cyclistes, souligne Laurent Rey. Le 30 km/h n'est pas un blanc-seing pour faire n'importe quoi sur son vélo." Pour le chef de police, la cohabitation entre les usagers de la route doit être saine. Une remarque partagée par Grégoire Kubski. "Dès le moment où on demande aux automobilistes de respecter les règles, les cyclistes se doivent de le faire aussi".

Frapp - Mattia Pillonel
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