De l'argent cantonal pour les TPF et une mobilité durable

Le Canton veut augmenter sa part au capital de l'entreprise de 60 millions de francs pour l'aider à mener à bien sa transition écologique.

Cette aide de l'Etat doit permettre aux TPF de remplacer les bus actuels par des modèles électriques ou à hydrogène. © La Télé

Les Transports publics fribourgeois  (TPF) prévoient de dépenser plus de 580 millions de francs afin de décarboner toute leur flotte à la demande du canton, son principal actionnaire. L'Etat de Fribourg compte soutenir l'entreprise dans ce processus. Il veut augmenter sa participation au capital-actions de 60 millions de francs. Ce serait la première fois qu'il le ferait depuis la création des TPF.

D'autres projets sont également prévus. "Nous avons une vision 2030 qui repose sur trois axes, indique Serge Collaud, le directeur des TPF. Le premier est le développement durable, et la démarche d'aujourd'hui s'inscrit complètement là-dedans puisque cette transition de la flotte est vraiment essentielle face au défi climatique"

Le deuxième axe est la robustesse des réseaux. "On va travailler d'ici 2030 sur le renouvellement de nos voies, environ 30 km, afin d'assurer la ponctualité, la sécurité et améliorer les correspondances. Enfin, le troisième axe est la diversification: on travaille sur différents moyens d'amener de l'argent au groupe pour lui permettre de développer de l'innovation."

Les autres actionnaires, soit la Ville de Fribourg et les CFF, sont également invités à participer à ce financement et ainsi garder leur pourcentage au capital-actions.

Pourquoi procéder ainsi? Pour des raisons financières et stratégiques, explique Jean-François Steiert, conseiller d'Etat en charge de la mobilité: "Les TPF restent libres d'utiliser ce montant pour différentes dépenses, mais comme propriétaire majoritaire, l'Etat peut donner des orientations. Nous souhaitons mettre la priorité sur la décarbonation des bus, qui doit de toute façon être faite, mais que nous pouvons accélérer avec le levier du capital propre qui permet d'aller plus vite."

Autre avantage: "Comme les TPF peuvent concrétiser ce projet avec de l'argent qui coûte moins cher qu'un emprunt, cela devrait économiser sur les charges de l'entreprise un montant de 1,8 million de francs par an, soit 14 millions en tout, ce qui signifie que les factures seront moins chères pour les commendataires", poursuit Jean-François Steiert.

La dépense de 60 millions de francs est soumise au référendum financier obligatoire. Si le Parlement accepte la proposition du Conseil d'Etat, la population fribourgeoise se prononcera en mars prochain.

RadioFr. - Frédérique Antonin
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