Estavayer: des tampons disponibles dans les salles de sport

L'exécutif staviacois a présenté son projet jeudi soir aux conseillers généraux, après avoir été interpellé par le groupe PS-Les Verts.

Une élève de secondaire se sert gratuitement d'une serviette hygiénique à un distributeur dans les toilettes d'une école (Photo d'illustration). © KEYSTONE

Dès la rentrée 2022, il y aura des distributeurs de protections hygiéniques dans les différentes salles de sport de la commune d'Estavayer (Rueyres-les-Près, Murist, Amarante et Stavia), très fréquentée par les adolescentes. Suite à la demande de conseillers généraux du groupe socialiste et vert, c'est ce que l'exécutif a décidé. Il a présenté ces mesures jeudi soir lors de la séance du Conseil général.

Les élus à l'origine de ce postulat souhaitaient aussi que des serviettes et des tampons soient mis à disposition dans les écoles primaires, mais la commune n'a pas jugé cette mesure nécessaire. L'exécutif estimait que les enseignants pouvaient déjà répondre aux besoins des élèves concernées si nécessaire. Mais cela pourrait peut-être changer.

"Il ressortait de notre analyse que dans les écoles primaires, la situation ne rendait pas indispensable la pose de distributeurs de tampons et de serviettes. Mais nous avons peut-être eu une mauvaise appréciation de la situation, reconnaît le syndic d'Estavayer, Eric Chassot. D'après ce qui a été dit en assemblée, cela pourrait rendre service à des jeunes filles qui sont mal à l'aise et n'osent pas demander de l'aide aux professeurs, puisque les règles surviennent dès l'école primaire. On n'est pas rigide sur notre position. On a entendu les remarques, c'est une situation qui peut évoluer."

De moins en moins tabou

Cette question de la mise à disposition de protections hygiéniques gratuites aux adolescentes revient régulièrement sur la table ces derniers mois. Aujourd'hui, les mesures varient d'un endroit à l'autre. Deux distributeurs ont été installés au collège de Gambach par exemple, et puis aussi dans les salles de classes de Domdidier et dans les halles sportives de Belmont-Broye. Mais rien n'a été mis en place dans le CO de la Broye. Interpellé par les députés en décembre 2020, le Conseil d'Etat doit aussi rédiger un rapport sur cette question.

Longtemps tabou, le thème est toutefois de moins en moins et de plus en plus débattu. Au niveau suisse, la conseillère nationale vaudoise Léonore Porchet, également présidente de Santé Sexuelle Suisse, a également déposé en 2020 un postulat qui demande de garantir un accès gratuit aux protections hygiéniques aux personnes dans le besoin.

RadioFr. - Maëlle Robert
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