Le service des urgences de l'HFR sous tension

Les professionnels alertent sur leurs conditions de travail, mais Fribourg s'en tire plutôt bien. Reportage à l'Hôpital fribourgeois.

Reportage au service d'urgences de l'HFR. Après une année difficile et surchargée, la situation ne semble pas prête de changer. © La Télé

Les soignants ont dû s'adapter, notamment durant les fêtes de fin d'année, afin de pouvoir au mieux faire leur travail. "Normalement, un patient arrive et est installé", schématise Vincent Ribordy, médecin-chef des urgences de l'HFR. "Lors d'un dépassement de nos capacités, on commence à doubler, c'est-à-dire que l'on met deux patients par box."

Mais le personnel, lui, ne peut hélas pas se dédoubler. "Forcément, nous allons alors être dépassés par la quantité de travail. Dès lors, les temps d'attente augmentent, le temps pour poser un diagnostic aussi", appuie le Dr. Vincent Ribordy. C'est également dans ces moments-là que l'inquiétude monte: "il peut y avoir un risque de complication ou d'erreur renforcé par ces conditions."

La tête sous l'eau

En décembre 2022, le service des urgences était en surcharge un jour sur deux, ce qui n'était jamais arrivé le reste de l'année. "Il y a des périodes difficiles, on ne sait jamais ce qui va arriver dans la journée", témoigne Valentin Bossens, infirmier aux urgences de l'HFR. "On vient de vivre plusieurs années compliquées avec le Covid. En plus de ça, on a de l'absentéisme, et c'est souvent difficile de trouver des collègues prêts à prendre un service au pied levé."

S'il manque un infirmier dans un secteur, il faut que l'on absorbe sa charge de travail.

L'absentéisme, c'est justement un autre grand défi que doit affronter l'HFR. Certaines absences s'expliquent par des soignants débordés et fatigués. Mais il n'est pas toujours facile de trouver un remplaçant. "Aujourd'hui, on travaille par secteur", explique Vincent Bossens. "S'il manque un infirmier dans un secteur, il faut que l'on absorbe sa charge de travail."

Du côté de l'HFR, on conseille aux patients de s'adresser à la permanence médicale ou à leur médecin traitant avant de passer par les urgences. Ce système concerne évidemment les maladies ou blessures de seconde zone, moins graves. Il a été mis en place afin d'éviter une surcharge du service.

La Télé - François-Pierre Noël / Adaptation Web: Rémi Alt
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